La Norvège fait figure de bon élève en Europe dans la transition écologique dans le domaine automobile. L’électrification de son parc se fait plus rapidement que dans d’autres pays européens. Désormais, les ventes de voitures électriques sont supérieures à celles des essences.
Les ventes de voitures électriques s’intensifient en Norvège
En 2034, la Norvège franchit une étape décisive dans la transition écologique de son parc automobile. Ainsi, pour la première fois, les ventes de voitures électriques surpassent celles des modèles à essence. De fait, cette tendance confirme le pays scandinave comme un leader mondial dans l’électrification de son parc automobile. Ce phénomène s’appuie sur une politique ambitieuse d’incitations et de multiples réformes. Avec 754 303 véhicules électriques immatriculés, les voitures zéro émission représentent aujourd’hui 26 % du parc automobile norvégien, plus que les 753 905 véhicules à essence en circulation.
Paradoxalement, ce cap historique est franchi dans un pays grand producteur de pétrole et de gaz naturel. Cependant, il reste déterminé à réduire son empreinte carbone. En revanche, les véhicules diesel demeurent les plus nombreux, avec près d’un million d’exemplaires, soit 35 % du parc total. Toutefois, leur part ne cesse de diminuer face à l’adoption rapide des voitures électriques. Si la Norvège a réussi cette transition spectaculaire, c’est avant tout grâce à une série de mesures fiscales avantageuses et à un soutien politique de longue date. Les voitures électriques bénéficient d’exonérations fiscales qui les rendent compétitives face aux véhicules thermiques lourdement taxés.
L’électrification : un enjeu climatique majeur
Ainsi, ces politiques permettent à la Norvège d’atteindre des records d’immatriculations. En août 2024, les voitures électriques représentent 94,3 % des nouvelles immatriculations, un chiffre inédit en Europe. Par ailleurs, le succès de la Norvège dans l’électrification de son parc automobile s’inscrit dans un cadre plus large d’objectifs climatiques. Le pays vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. En 2023, les émissions baissent de seulement 4,7 %. L’électrification des transports joue donc un rôle central dans cette stratégie.
L’atteinte de cet objectif est facilitée par le fait que la Norvège tire presque 100 % de son électricité des barrages hydrauliques, une énergie renouvelable et non polluante. Par ailleurs, la voiture électrique y bénéficie d’une bonne presse dans la société norvégienne. En comparaison, d’autres pays européens peinent à suivre le rythme, notamment en raison d’infrastructures de recharge insuffisantes ou de la prédominance des véhicules hybrides.
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