L’expansion des constructeurs chinois dans le secteur des voitures électriques a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Parmi eux, Nio se démarque avec des véhicules aux performances impressionnantes, notamment en matière d’autonomie. Cependant, un obstacle de taille s’est dressé devant devant les géants chinois : l’augmentation des taxes douanières sur les véhicules importés en Europe. Face à cette nouvelle donne, Nio a pris la décision de retarder son entrée sur plusieurs marchés européens, dont celui de la France.
Nio retarde son lancement sur plusieurs marchés européens
Dans la course à l’autonomie, les constructeurs automobiles ne cessent de repousser les limites. Nio, en tête de ce peloton, propose des voitures capables, notamment avec son modèle E7, de rouler jusqu’à 1 000 km sur une seule charge, un atout indéniable pour les automobilistes hésitant à franchir le pas de l’électrique. Avec des batteries ultra-performante de 150 kWh, les modèles de Nio séduisent par leur performance, surtout dans un contexte où les infrastructures de recharge rapide ne sont pas toujours optimales.
Cependant, l’arrivée de Nio, et plus précisément de son modèle avec batterie interchangeable, qui devait être lancée d’ici le début de l’année 2025 en France, en Irlande, en Suisse et au Royaume-Uni, s’est vue fortement freinée par la Commission européenne. Les taxes douanières européennes sur les véhicules électriques de Nio ont été portées à 31,3 %, contre 10 % initialement. Une surtaxe qui remet en cause toute la stratégie d’expansion de Nio, qui comptait sur ses prix compétitifs pour séduire un maximum de consommateurs européens.
La guerre des taxes
Pour Nio, ce bouclier douanier imposé par l’Europe a des conséquences immédiates. Le constructeur, déjà implanté en Norvège, en Allemagne et aux Pays-Bas, a annoncé qu’il allait ralentir son expansion sur d’autres marchés européens, y compris la France. William Li, PDG de Nio, a souligné que la marque devait « ralentir son expansion internationale », une déclaration qui montre bien que la stratégie de conquête du marché européen se heurte au bouclier mit en place par l’UE.
En parallèle, les États-Unis ont pris des mesures encore plus drastiques, confirmant des taxes douanières pouvant atteindre 100 % sur les véhicules électriques chinois. Ces surtaxes, actées par l’exécutif européen et américain, visent à protéger leurs constructeurs automobiles respectifs de la concurrence chinoise, jugée déloyale en raison des subventions massives accordées par Pékin en faveur de son industrie automobile.
Laisser un commentaire