Le 10 septembre 2024, le géant allemand de l’automobile BMW a déclenché une opération de rappel d’une ampleur inédite. En cause : un problème détecté dans le système de freinage intégré (IBS), affectant près de 1,5 million de véhicules à travers le monde. Ce rappel concerne des modèles emblématiques de BMW, mais également ceux de Mini et de Rolls-Royce, deux marques phares du groupe.
Un défaut technique dans le système de freinage de BMW
Le dysfonctionnement pointé du doigt concerne le système de freinage intégré (IBS), un composant de la sécurité et la performance des véhicules modernes. Concrètement, ce système est responsable de gérer et d’optimiser les capacités de freinage, en ajustant automatiquement la force appliquée en fonction des conditions de conduite. En cas de défaillance, cela pourrait théoriquement entraîner une perte partielle de contrôle du véhicule, notamment dans les situations de freinage d’urgence, bien que BMW assure qu’aucun accident majeur n’ait été recensé jusqu’ici. Le fournisseur principal de ce composant, Continental, aurait identifié des failles dans les systèmes IBS livrés à BMW, mais ni le constructeur ni l’équipementier n’ont donné de détails précis sur les causes exactes du problème.
Les modèles concernés sont variés et incluent des véhicules aussi populaires que les BMW X1, X5, et X6, mais aussi des berlines de luxe telles que la BMW Série 5 et la Rolls-Royce Spectre. En ce qui concerne Mini, les célèbres Mini Cooper et Mini Countryman ne sont pas épargnées. Cette diversité des modèles touchés montre l’étendue du problème et soulève des questions sur la qualité des contrôles au sein de la chaîne d’approvisionnement de BMW.
Un impact économique majeur pour BMW
Derrière ce rappel massif se cache également une lourde facture financière pour le groupe BMW. Avec 1,5 million de véhicules rappelés à travers le monde, le coût des réparations s’annonce faramineux. Les analystes estiment que la facture totale pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros, entre les frais de remplacement des pièces défectueuses, la main-d’œuvre, et les compensations potentielles pour les clients touchés.
Les conséquences ne se limitent pas aux réparations. La réaction des marchés boursiers a été immédiate : à la Bourse de Francfort, l’action BMW a plongé de plus de 10% après l’annonce du rappel, effaçant des milliards de capitalisation en quelques heures. Cette chute traduit la méfiance des investisseurs, inquiets des répercussions à long terme sur la rentabilité de l’entreprise. En effet, BMW a d’ores et déjà revu à la baisse ses prévisions financières pour 2024, avec une réduction de la marge opérationnelle désormais attendue entre 6% et 7%, contre une fourchette initiale de 8% à 10%.
L’ampleur du rappel affectera également les chiffres de production. BMW a dû suspendre temporairement la fabrication de certains modèles en attendant que les nouvelles pièces de freinage soient disponibles, ce qui devrait entraîner une baisse des volumes de production au second semestre 2024. Le constructeur anticipe désormais une baisse de ses ventes mondiales pour l’année en cours.
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