Véhicules électriques : l’Espagne veut revoir les taxes sur les modèles chinois

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Paolo Garoscio

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L’unité européenne autour d’une augmentation des taxes sur les véhicules électriques chinois se fissure. En visite en Chine, le Premier ...

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L’unité européenne autour d’une augmentation des taxes sur les véhicules électriques chinois se fissure. En visite en Chine, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, appelle les 27 à « revoir » leur copie.


Le casse-tête de la taxe sur les véhicules électriques chinois


Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, critique l’augmentation des taxes sur les véhicules électriques chinois. Depuis une visite en Chine, il appelle à une révision de ces mesures fiscales. Ainsi, cette prise de position souligne les tensions croissantes entre l’Europe et la Chine dans le secteur automobile et le commerce international. De plus, la prise de position de l’Espagne est importante car le pays est un acteur clé dans les exportations européennes, et notamment pour les produits à base de porc. En effet, l’Espagne est le principal exportateur européen en la matière vers la Chine, avec plus de 560 000 tonnes exportées l’an dernier, pour une valeur totale de 1,2 milliard d’euros.


L’UE vient d’annoncer sa volonté de surtaxer les véhicules électriques importés de Chine, avec une augmentation pouvant atteindre 36 %. De fait, cette décision vise à protéger l’industrie automobile européenne. Cette dernière emploie plus de 14,6 millions de personnes. Les voitures électriques chinoises, souvent plus abordables, bénéficient des investissements massifs de Pékin dans le développement des batteries, donnant un avantage compétitif aux entreprises chinoises. Ainsi, pour préserver la compétitivité du marché européen, cette mesure de protection est vu comme nécessaire pour éviter un effondrement des filières actuelles. Mais surtout, pour préserver des emplois partout en Europe.

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Un appel à la diplomatie et au compromis


Pedro Sanchez souhaite donc éviter une guerre commerciale avec la Chine. Par ailleurs, il appelle à une révision collective de la décision. Ainsi, cela concerne non seulement les États membres de l’UE, mais aussi la Commission européenne. De son côté, la Chine montre les muscles et lance une enquête anti-dumping sur les importations européennes de différents produits.


L’appel de l’Espagne reflète une prise de conscience des répercussions potentielles sur l’économie européenne. Bien que la protection de l’industrie automobile européenne soit essentielle, l’escalade des tensions commerciales avec la Chine pourrait nuire à d’autres secteurs, notamment celui de l’agroalimentaire en Espagne. Ainsi, il est crucial pour l’UE de trouver un équilibre entre la protection de ses industries et le maintien de relations commerciales stables avec la Chine. En effet, ce dernier reste un partenaire économique incontournable. La recherche de compromis, comme le propose Pedro Sanchez, pourrait être la clé pour éviter une crise commerciale majeure.

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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