Émissions de CO2 : les marques appellent à des mesures d’aides d’urgence

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Écrit par :

Paolo Garoscio

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Les constructeurs automobiles européens sont dans l’impasse. Le durcissement des normes d’émissions de CO2 des modèles, à l’échelle du Vieux ...

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Les constructeurs automobiles européens sont dans l’impasse. Le durcissement des normes d’émissions de CO2 des modèles, à l’échelle du Vieux Continent dès 2025, constitue une marche trop haute pour le secteur. Ils appellent à des aides d’urgence.

Les normes d’émissions de CO2 trop importantes

Les constructeurs automobiles européens se retrouvent confrontés à un défi de taille : le durcissement imminent des normes d’émission de CO2 à l’horizon 2025. Ainsi, ils se sentent incapables de répondre à ces exigences sans soutien financier. De fait, ils demandent des « aides urgentes » à Bruxelles. Depuis plusieurs années, les constructeurs européens sont soumis à des normes strictes concernant les émissions de CO2. La régulation CAFE (Corporate Average Fuel Economy) impose une limite annuelle d’émissions moyennes par véhicule vendu, sous peine de sanctions financières. Cependant, la baisse des ventes de véhicules électriques depuis la fin de 2023 complique le respect de ces objectifs. Ainsi, selon l’ACEA, la part de marché des véhicules électriques est passée de 13,6 % à 12,6 % en un an. De fait, cela crée une pression croissante sur les constructeurs.

Face à cette situation, l’ACEA appelle à la mise en place de mesures d’aide pour soutenir la transition vers des véhicules à émissions zéro. Ces mesures incluraient des investissements dans les infrastructures de recharge, des incitations fiscales, mais aussi un accès garanti à des matières premières nécessaires à la fabrication de batteries et de systèmes d’hydrogène.

Des risques économiques majeurs en cas de non-conformité

L’ACEA met en garde contre des sanctions financières drastiques si les constructeurs ne parviennent pas à respecter les nouvelles normes d’émission de CO2 en 2025. Les amendes potentielles pourraient atteindre 13 milliards d’euros, selon des estimations internes. De plus, les constructeurs pourraient être contraints de réduire leur production de véhicules thermiques, ce qui représenterait une baisse de deux millions d’unités. Par ailleurs, une telle situation pourrait conduire à la fermeture de plusieurs usines en Europe, avec des conséquences directes sur l’emploi.

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Ainsi, l’ACEA demande à Bruxelles un délai supplémentaire avant les sanctions financières. Dans l’idée, les constructeurs européens souhaitent repousser les nouvelles normes à 2026 pour les véhicules légers et à 2027 pour les poids lourds. Sinon, les conséquences, notamment sur l’emploi, pourraient être dévastatrices pour payer les amendes liées à des émissions de CO2 trop importantes.

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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