Sécurité routière : une étude préconise le retour au 90 km/h

Le débat sur la limitation de vitesse sur les routes secondaires françaises est un sujet épineux. La réduction de la vitesse maximale à 80 km/h, instaurée en 2018, a déclenché des réactions passionnées parmi les conducteurs et les autorités locales. Aujourd’hui, le retour aux 90 km/h, appuyé par des études récentes, remet ce sujet au centre des discussions avec des résultats inattendus.

Des résultats basés sur des études

D’après une étude réalisée en Haute-Saône, le retour aux 90 km/h n’a pas eu de répercussions négatives sur la sécurité routière. Au contraire, les résultats montrent une nette amélioration des indicateurs de sécurité après l’abandon des 80 km/h. Depuis que la vitesse de 90 km/h a été rétablie dans le département, le taux moyen d’accidents a diminué de 29,8 %. Ces chiffres sont confirmés par une baisse du taux d’accidentalité, qui est passé de 2,58 à 1,81 accidents sur une période de quinze mois.

Les statistiques couvrent la période du 1er mars 2022 au 30 juin 2023. Pendant ces quinze mois, il y a eu 14 accidents ayant causé des blessures et un décès sur les routes à 90 km/h, dont seulement deux étaient dus à une vitesse excessive. Les autres accidents étaient principalement causés par des refus de priorité ou des excès d’alcool. Ce constat permet de conclure que la vitesse n’est pas le seul facteur déterminant dans les accidents routiers.

Moins d’infractions et plus de sécurité avec les 90 km/h

Le retour aux 90 km/h n’a pas entraîné une augmentation des vitesses pratiquées par les automobilistes, qui sont restées « sensiblement les mêmes ». En conséquence, le nombre d’infractions a considérablement diminué dans le département, réduisant ainsi les coûts associés aux sanctions pour excès de vitesse. Cette diminution des infractions peut être attribuée à une meilleure acceptation des limitations de vitesse par les conducteurs, qui trouvent les 90 km/h plus raisonnables que les 80 km/h.

Le retour aux 90 km/h présente également des avantages économiques significatifs. En réduisant le nombre d’infractions, les conducteurs économisent sur les amendes et potentiellement sur les primes d’assurance, qui pourraient être ajustées en fonction des statistiques d’accidents. De plus, cette mesure pourrait favoriser un flux de circulation plus fluide, réduisant les embouteillages et, par conséquent, la consommation de carburant.