Alors que l’efficacité des pictogrammes affichés sur les emballages des médicaments pour réduire les accidents de la route est remise en cause (voir notre article du 25/08), l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé (ANSM) vient d’allonger la liste des remèdes devant faire l’objet d’une telle signalisation. En effet, bien qu’imparfaite celle-ci permet tout de même d’avertir des risques faute de prévenir tous les dangers…
Les pictogrammes sur les médicaments seront maintenus
Créé en 2007 le système de pictogrammes devait permettre de réduire la mortalité sur les routes de France. Pourtant, une récente étude évoquée dans un précédent article souligne les limites de ce dispositif, puisque le nombre d’accidents mortels liés à la prise de médicaments est resté stable au cours des 9 années d’existence de ces indicateurs…
Malgré cela, la sécurité routière ainsi que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) se sont prononcés en faveur du maintien du dispositif. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière a ainsi déclaré : « Il faut maintenir en vie le système des pictogrammes qui reste efficace ». Et même, le nombre des médicaments qui devront faire l’objet d’une signalisation va augmenter lors de la prochaine actualisation de « la liste des médicaments au potentiel accidentogène le plus élevé ».
Une nouvelle campagne de sensibilisation bientôt organisée
L’auteur de l’étude et chercheur à l’INSERM, Emmanuel Lagarde, indique néanmoins que des améliorations de la réglementation sont encore possible. Ainsi, en décryptant ses travaux, les pouvoirs publics sont notamment incités à augmenter les avertissements pour les consommateurs des « médicaments à vocation anxiolytique ou les somnifères hypnotiques, surtout s’ils relèvent de la famille de plus en plus contestée des benzodiazépines ».
Pour rassurer les automobilistes et les usagers des infrastructures routières, le représentant du gouvernement rappelle qu’en cas de « suspicion lors d’un accident routier, l’agent de police, sous l’autorité du procureur de la République, peut toujours demander des analyses toxicologiques ». Qui plus est, ce dernier assure qu’une campagne de sensibilisation auprès des médecins et des pharmaciens sera bientôt organisée.
Crédit photo : france3
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