Carburant : les offres à prix coûtant bientôt de retour en France ?

Le prix du carburant repart à la hausse. Le litre d’essence flirte de nouveau avec les deux euros. Face à cette situation, certains acteurs de la grande distribution plaident pour le retour d’opérations à prix coûtant.

Le prix du carburant s'envole de nouveau

Avec le retour des beaux jours, les prix du carburant ont malheureusement suivi une courbe ascendante. Le sans plomb 98 vient d’atteindre la barre des 2€ le litre, selon plusieurs sites spécialisés. Une hausse qui alerte Michel-Édouard Leclerc, figure emblématique de la grande distribution en France. Au micro de RMC-BFMTV, le patron du puissant groupe Leclerc se positionne en faveur du retour à des opérations carburant à prix coûtant, mais pas sans contreparties. Ainsi, il exige que l’État fasse un effort sur les taxes, et surtout, que les raffineurs participent aussi en réduisant leurs marges. L'augmentation des prix est d'autant plus frappante lorsque l'on considère que le gazole, carburant le plus utilisé en France, a vu son prix grimper à 1,768€ le litre. Face à ces hausses, l'appel de Michel-Édouard Leclerc à des opérations spéciales pourrait alléger le budget carburant des automobilistes. Cependant, pour que ces initiatives soient efficaces, il souligne la nécessité d'une réponse rapide des parties prenantes, sans oublier de faire d’urgence des stocks de carburant.

Un contexte économique tendu

Le contexte actuel des marchés pétroliers ajoute une couche de complexité à la stabilité des prix du carburant. D'une part, la production de pétrole est intentionnellement limitée par des acteurs clés comme l'Arabie Saoudite, qui joue sur l’offre pour faire gonfler les prix. D'autre part, les tensions géopolitiques continuent de jouer un rôle important dans la volatilité des prix. Dans ce climat d'incertitude, les initiatives comme celles proposées par Michel-Édouard Leclerc pourraient offrir un répit temporaire. Mais est-ce que le gouvernement et les autres grands distributeurs vont suivre cette proposition ? Les groupes U et Carrefour ne prévoient pas de telles opérations dans les prochaines semaines, ce qui représente un premier échec.