Voitures de luxe : « la nouvelle valeur refuge » d’après Guillaume Ryckwaert

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Voitures de luxe : « la nouvelle valeur refuge » d’après Guillaume Ryckwaert | L'Automobiliste

Le marché des automobiles de luxe connait depuis quelques années une très forte croissance. Le secteur, qui s’ouvre depuis peu à de nouveaux publics, représente aujourd’hui une valeur refuge. Comment s’y prendre pour investir intelligemment ? Enquête sur un marché atypique, mais de plus en plus attractif, révélateur d’un art de vivre à la française.

Pourquoi effectuer des placements financiers purement spéculatifs quand on peut investir dans le matériel ? Pierre, or, vin… ou encore voitures de collection ? Dans un marché contraint par des taux d’intérêts au plus bas, les banquiers recommandent à leurs clients de diversifier leurs investissements, et de s’intéresser au secteur des voitures. La voiture de collection ne génère pas de rendement régulier, contrairement aux Livret A, PEL, ou aux actions et obligations. En fait, le placement ne vaut qu’au moment de la plus-value effectuée à la revente.

En France, on compte près de 800 000 collectionneurs de voitures. Et cet investissement original dans des voitures de prestige connait une croissance exponentielle depuis 2002. En 20 ans, la production mondiale des voitures de luxe a été multipliée par 5. Selon une étude récente du cabinet KnightFrank, la valeur moyenne des biens a augmenté de 362 % en 10 ans. Ce boom s’explique par l’internationalisation du marché, liée à l’émergence d’une clientèle en provenance de la Russie, de la Chine et du Moyen-Orient. Aux dernières enchères organisées par la célèbre maison parisienne Artcurial, la part d’acheteurs étrangers a augmenté de 85 %. Une internationalisation du marché et une banalisation des transactions financières sur des objets de luxe, accélérées par la généralisation des ventes aux enchères en ligne.

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La rareté comme critère de plus-value

Le retour sur investissement peut en effet être conséquent si le choix du véhicule est judicieux. La rareté et l’état des voitures sont les deux principaux critères à prendre en compte pour faire un bon placement. Les séries limitées ou les voitures des années 70 représentent un marché particulièrement attractif. La Bugatti Royale, produite en 6 exemplaires, coûte autour de 40 millions d’euros. Récemment, une Bugatti Type 57S Cabriolet de 1937, extrêmement bien conservée, a été vendue 7,7 millions de dollars en 2017 – alors qu’elle avait été vendue initialement 1,1 million de dollars en 1991. De quoi faire une bonne affaire !

Dans ce marché, les voitures Porsche connaissent un intérêt croissant. En une dizaine d’années, certains modèles ont ainsi doublé de valeur. Les banquiers allemands recommandent même à leurs clients d’investir sur les anciens véhicules du fleuron national. C’est également l’avis de l’entrepreneur Guillaume Ryckwaert, qui qualifie les investissements dans les automobiles de luxe de « refuge d’investissement considérable ». M. Ryckwaert, qui vient d’acquérir un garage spécialisé Porsche baptisé PAE Monstand, estime que les Porsche proposent « une offre de production assez large » et ont une « côte toujours assez bonne ».

Son garage lui permet « d’accompagner ses clients dans un marché très select vers la constitution d’un patrimoine roulant ». L’objectif ? « Faire découvrir à des collectionneurs, des passionnés, ou de simples amateurs, dans un cadre parfaitement réglementaire, le pilotage de voitures de sport sur circuit ». « Il faut proposer aux gens une autre configuration, une nouvelle disposition intellectuelle : non pas frimer sur un yacht à Saint-Tropez, mais plutôt découvrir de quoi on est capable dans une voiture d’exception. Ainsi, on décuple son plaisir en vivant une expérience utilisateur absolument unique ».

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Confort, luxe et jouissance

Porsche représente aujourd’hui un gros potentiel et peut toucher, selon Guillaume Ryckwaert, « un public plus large », qu’il s’agisse de modèles icônes de la marque ou de véhicules plus simples. « Certains clients veulent passer un moment avec une Porsche. Faire quelques milliers de kilomètres par pur plaisir, puis revendre, avec une légère plus-value, en tout cas sans perdre d’argent. Ce sont des ‘placements plaisir’, révélateurs d’une forme d’art de vivre à la française, qui allient confort, luxe et jouissance ».

A bon entendeur…

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À propos de l'auteur :
Denis Moulas - Directeur de la rédaction
Rédacteur automobile pour la presse spécialisée depuis plus de 10 ans, Denis Moulas est aujourd'hui directeur de la rédaction pour L'Automobiliste, média couvrant l'actualité du secteur au sens large, tout en s'intéressant de près à la sécurité routière. Contact : dmoulas@lautomobiliste.fr

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