Automobile : un rapport étrille les carburants de synthèse

Véhicules
En pleine révolution du monde automobile, la question des carburants de synthèse revient régulièrement sur la table. C’est l’une des pistes pour se passer de l’essence ou du diesel. Un rapport de la Cour des Comptes de l’Union Européenne estime que cette technologie a du plomb dans l’aile.

Le monde de l’automobile pas prêt pour les carburants de synthèse

Dans son récent rapport sur le secteur automobile, la Cour des Comptes Européenne met en avant les insuffisances des constructeurs en matière de réduction des émissions de CO2. Cependant, un aspect crucial abordé concerne la stratégie européenne sur les carburants alternatifs, y compris l'hydrogène. Il souligne l'urgence pour l'Union Européenne de définir une feuille de route claire et stable pour les carburants alternatifs. Ces derniers sont encore loin de pouvoir remplacer à grande échelle les carburants traditionnels dans l'automobile. La Cour met en garde contre le risque pour les constructeurs de se focaliser sur une technologie qui n'est pas encore prête à répondre aux exigences environnementales et économiques actuelles. Ce manque de clarté pourrait entraver son développement. D’autant plus qu’il faut accélérer notamment pour offrir une réponse à des secteurs difficilement électrifiables. Par exemple : le transport maritime ou aérien. Selon le rapport, même si l'hydrogène et les eFuels sont envisagés comme des alternatives potentielles, leur application est plus appropriée pour ces usages plutôt que pour la voiture individuelle.

La voiture électrique, privilégiée mais encore limitée

Le rapport illustre également les défis que rencontre l'Europe dans l'adoption de la voiture électrique. Pour elle, il s'agit de la seule alternative aux véhicules à essence et diesel. La Cour des Comptes pointe du doigt le manque criant d'infrastructures. Notamment les bornes de recharge pour véhicules électriques, dont le nombre est bien inférieur aux objectifs de l'UE pour 2025. Malgré la promotion d'une prise standard européenne pour la recharge des voitures électriques, la réalité est insuffisante. Ainsi, les carburants alternatifs, comme les carburants de synthèse ou l'hydrogène, ne peuvent actuellement pas offrir une alternative crédible et fiable à grande échelle. À court terme, la voiture électrique semble être le seul moyen viable pour atteindre l'objectif de l'UE d'un parc automobile zéro émission.