L’alcool au volant, un problème chez les jeunes ?

Depuis cet été, les nouveaux conducteurs ont vu la limite de la consommation d’alcool autorisée chuter à moins de 0,2g par litre de sang. En effet, les plus jeunes sont particulièrement concernés par ce problème comme en témoigne les récentes initiatives des étudiants de la Côte d’Azur pour plus de sécurité routière et moins d’alcool au volant…

D’après le site de l’association Prévention Routière, « l’alcoolémie positive d’un conducteur est présente dans les accidents causant 28% des tués sur la route ». De son côté, le site de la Sécurité Routière affirme que les accidents de voitures sont la première cause de mortalités pour les jeunes de 18 à 25 ans et que les conducteurs novices sont impliqués dans 25% des accidents mortels.

Pour tenter de limiter ces accidents, les pouvoirs publics ont donc décidé de limiter la consommation de boissons alcoolisées pour les détenteurs des permis probatoires (jusqu'à 3 ans après l'obtention du précieux sésame) à 0,2 g/litre de sang au lieu des 0,5 grammes pour les autres automobilistes. Cette limitation est d’ailleurs appliquée dans 21 autres pays d’Europe, même si France Info précise que dans certains d’entre eux, la mesure ne concerne pas uniquement les jeunes conducteurs.

Néanmoins, l’exemple allemand nous montre que « dès la première année de l’adoption de cette mesure la mortalité routière a diminuée de 17% chez les 18-21 ans ». Une statistique qui présente de l’intérêt pour les pouvoirs publics qui ont justement fait de la sécurité routière une priorité des politiques publiques, alors que la mortalité chez les jeunes a progressé de 7% en 2015.

D’ailleurs les jeunes se sentent eux-mêmes très concernés par cette problématique, notamment sur la Côte d’Azur. Pour preuve, les étudiants de l’IAE de Nice (une école de management) viennent de réaliser un clip pour rendre hommage aux victimes, tandis que d’autres ont remixé une musique de Justin Bieber pour faire le buzz sur les réseaux sociaux, avec le mot-dièse #stayalive diffusé sur Twitter.

A l’occasion de cette dernière initiative, la chanteuse Dona, forte de son succès (plus de 170 000 vues sur Facebook), en profite pour prendre le contre-pied des dernières campagnes de prévention en expliquant : « on est souvent confronté à des campagnes assez choc, assez violentes, et je pense que les jeunes de 18-25 ans aujourd’hui ils ne sont plus forcément à l’écoute ça justement ».