La route du Tour de France sécurisée : retour sur une mobilisation sans faille

Reglementation

Pour la 103ème édition du Tour de France, les forces de l’ordre ont dû faire « preuve de vigilance extrême ». Au total, 23 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser la route empruntée par les coureurs et fréquentée par plusieurs millions de spectateurs…  En plus de la menace terroriste, les organisateurs devaient gérer un trafic routier 

Le Tour de France organisé dans « un contexte particulier » selon Bernard Cazeneuve

Après 21 étapes et 3 519 kilomètres de parcourus sur les routes de France, Chris Froome est revenu sur les Champs-Elysées avec le maillot jaune pour la troisième fois. Mais pour sécuriser cette grande boucle, les organisateurs de la compétition, la société Amaury Sport Organisation, ont employé les grands moyens.

Bien avant le départ, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, est venu en personne pour présenter le plan du gouvernement à Christian Prudhomme. Le 24 mai dernier, le responsable politique déclarait ainsi : « Compte tenu des caractéristiques exceptionnelles de cet événement, qui dure un mois et s'étend sur 3.500 km de parcours, notre objectif consiste à assurer de façon optimale la sécurité des coureurs et du public, sans altérer sa dimension festive ».

Le Tour de France et sa logistique : une priorité pour tous les acteurs de la sécurité

Cependant, comme le précise le lieutenant-colonel Eric Luzet, officier de liaison Gendarmerie sur la Grande Boucle : « Quand vous avez près 200 véhicules dans la caravane publicitaire, autant de cyclistes, une quarantaine de véhicules dédiés aux équipes, des médecins, des médias, … On arrive à près de 1.000 véhicules dans un même cortège, le risque principal est donc un risque routier ». De nombreuses consignes de sécurité ont donc été communiquées aux participants comme au public.

Pour gérer tous ces risques, il a été décidé de mettre « un PC de coordination qui réunit lors de chaque étape l’organisateur, un représentant du ministère de l’Intérieur, un représentant de la Gendarmerie, un représentant de la Police et un représentant des services de secours ». Selon le lieutenant-colonel Luzet, ce dispositif a permis « un gain de temps décisif dans la chaine d’information et de prise de décision » ; aujourd’hui on peut aussi affirmer qu’il a assuré une mobilisation sans faille !