Une pratique persiste et menace quotidiennement la vie des automobilistes : l’usage du téléphone au volant. Le 14ᵉ baromètre de la Fondation Vinci Autoroutes révèle une réalité inquiétante : près de huit conducteurs sur dix sont distraits par leur mobile en conduisant.
Utilisation généralisée du téléphone au volant : un constat alarmant
Les chiffres sont éloquents et témoignent d’une tendance préoccupante : 78% des Français admettent utiliser leur smartphone en conduisant. Que ce soit pour passer des appels ou utiliser leur GPS directement sur le téléphone. Cette pratique n’est pas sans conséquences, car elle implique une baisse significative de l’attention, indispensable à la conduite sécuritaire. Bernadette Moreau, de la Fondation Vinci Autoroutes, souligne : « Même un appel en bluetooth réduit votre concentration ». L’attention peut être réduite jusqu’à 30% lorsqu’on téléphone en conduisant, même avec des dispositifs mains libres.
Les implications de ce comportement sont directes et graves. Non seulement l’usage du téléphone au volant augmente le risque d’accident, mais il contribue également à une agressivité accrue sur les routes. En effet, 55% des conducteurs klaxonnent intempestivement et 32% « collent » volontairement d’autres véhicules, exacerbant les tensions et les dangers. « Ces comportements agressifs peuvent transformer un incident mineur en un accident grave », explique Bernadette Moreau.
Quelles solutions existent ?
Le baromètre met également en relief une comparaison européenne où les Français se montrent plus enclins à certains comportements agressifs que leurs voisins. Malgré une légère baisse dans les comportements extrêmes comme les altercations physiques, le taux d’utilisation du téléphone au volant reste supérieur à la moyenne européenne.
Face à ce fléau, des solutions existent et doivent être encouragées. La Fondation Vinci Autoroutes, en collaboration avec la Sécurité routière, préconise l’utilisation de technologies assistantes telles que le mode conduite sur les smartphones, qui bloque les notifications lorsqu’on est au volant. Par ailleurs, des sanctions plus sévères sont envisagées pour dissuader les comportements à risque.
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