Un drame survenu à Reims rappelle que les airbags Takata ne cessent de poser problème. Une mère d’une quarantaine d’années a perdu la vie le 11 juin après que l’airbag de sa Citroën C3 se soit déclenché de manière défaillante. Cet événement soulève des questions importantes sur la sécurité automobile et les moyens de prévenir ce genre de drame.
Un accident qui a mal tourné et ses suites
L’autopsie a démontré que l’airbag Takata était directement à l’origine du décès en provoquant des blessures mortelles. La conductrice a en effet présenté « un traumatisme facial typique des accidents liés aux airbags Takata ». Une pièce métallique provenant de l’airbag s’est logée dans le larynx de la victime, entraînant fatalement la situation.
Face à ce drame, le ministère des Transports a ordonné de mettre immédiatement hors circulation toutes les Citroën C3 et DS3 devant subir un remplacement d’airbags. Le parquet de Reims a lancé une enquête pour homicide involontaire, dossier qui a ensuite été transféré au parquet de Paris. Par ailleurs, le ministère des Transports a recensé 29 accidents similaires liés à ces airbags défectueux, avec onze décès dans les outremers et un en métropole.
Un scandale planétaire autour des airbags takata
Depuis 2014, le rappel massif de véhicules perturbe le monde de l’automobile. Ces dispositifs contiennent un gaz qui se dégrade avec le temps, surtout dans des climats chauds et humides. De nombreux constructeurs ont ainsi dû immobiliser des centaines de milliers de véhicules pour remplacer ces systèmes dangereux.
En réaction à cet incident, Philippe Tabarot, ministre des Transports, a convoqué les responsables de Citroën pour imposer un « stop drive » sur les modèles concernés. En février 2025, Citroën avait déjà mis en garde les propriétaires de C3 du nord de la France dans le cadre d’un rappel de sécurité.
Les actions de Stellantis
Stellantis, le groupe derrière Citroën, a indiqué avoir déjà pris en charge 481 000 véhicules sur les 690 000 concernés. Pour les modèles fabriqués après 2014, un rappel en concession a été lancé en mai 2025, sans imposer de mesure aussi sévère que le « stop drive ».
Cependant, des soucis de communication avec les propriétaires ont été constatés. Une lettre recommandée envoyée par Stellantis le 20 mai n’est jamais parvenue à cause d’une adresse incorrecte. Cette bourde administrative montre bien qu’il faut revoir d’urgence les systèmes d’alerte et de communication afin d’éviter qu’un tel drame se reproduise.
Les dessous de l’accident
L’incident s’est produit sur une route à Reims, dans le département de la Marne (51). La conductrice tentait d’éviter un camion lorsque sa Citroën C3 a glissé le long d’une glissière et a fini sa course sur le bas-côté. Ce récit met en lumière non seulement le risque que présentent ces airbags défaillants, mais aussi l’importance de réagir vite pour organiser les rappels automobile.
Un appel pour booster la sécurité sur la route
Cet accident rappelle durement que la sécurité routière doit rester une priorité pour tous les intervenants du secteur. Au départ, les études n’avaient pas détecté de problèmes au-delà des modèles fabriqués jusqu’en 2013, mais Stellantis revoit aujourd’hui sa position afin de mettre en place toutes les mesures nécessaires.
De son côté, le ministère des Transports précise que ce drame soulève la question des études de risques menées par le constructeur.