L’affaire des airbags Takata continue de faire parler d’elle. Plus de 170 000 véhicules Toyota et Mercedes sont concernés par un rappel massif en France, décidé par le Gouvernement français sous la forme d’un rappel « stop drive ». Ce problème pose de sérieuses questions sur la sécurité routière et la réactivité nécessaire face à des défauts potentiellement mortels.
Une série de rappels en cascade
Les rappels liés aux airbags Takata ne datent pas d’hier. Stellantis a lancé ses premières campagnes au printemps 2024, puis une nouvelle vague est arrivée en février 2025. Volkswagen a suivi le mouvement en prenant des mesures similaires pour assurer la sécurité de ses clients. Aujourd’hui, c’est au tour de Toyota et Mercedes d’être sommés par le Ministère des Transports français pour agir vite et remplacer ces airbags défectueux.
Pour Toyota, c’est environ 70 000 véhicules qui sont concernés en France. Depuis 2015, le constructeur japonais a mené plusieurs campagnes de rappel, avec une correction réalisée dans 90 % des cas. Les modèles touchés sont :
- Auris (2006-2012)
- Avensis (2002-2008)
- Avensis Verso (2002-2003)
- Corolla (2001-2010)
- Hilux (2005-2015)
- Picnic (2003-2005)
- RAV4 (2003-2005)
- Yaris (2001-2017)
Même avec tous ces efforts, certains propriétaires n’ont toujours pas fait réparer leur voiture.
Du côté de Mercedes, 277 877 véhicules sont impactés au total, et plus de 102 000 voitures pourraient se retrouver immobilisées. Les modèles concernés incluent :
- Classe A II (2004-2016)
- Classes C II et III (2004-2016)
- Classe E IV (2004-2016)
- Classe M II (2004-2016)
- Classe R (2004-2016)
- GL I (2004-2016)
- SLK II (2004-2016)
- SLS (2004-2016)
- GLK (2004-2016)
- G (2014-2018)
- Vito / V (2005-2018)
- Sprinter (2005-2018)
Mercedes a contacté les propriétaires à trois reprises jusqu’en 2023 pour garantir le remplacement des airbags.
Les embûches pour les fabricants
Retrouver les propriétaires concernés reste un sacré casse-tête pour les constructeurs automobiles, surtout avec les nombreux changements de propriétaires. De plus, certains automobilistes font l’impasse sur le problème ou redoutent les frais de réparation, même si ces derniers sont entièrement pris en charge par les fabricants.
Pour aider chacun à vérifier si son véhicule est touché par ces rappels, des outils en ligne sont disponibles. En entrant le numéro de série du véhicule (VIN), il est facile de savoir si une intervention s’impose.
Un souci technique qui inquiète
Le point névralgique avec les airbags Takata vient de l’emploi du nitrate d’ammonium en phase stabilisée (PSAN). Ce produit chimique peut devenir instable avec le temps. Ce problème est à l’origine de plusieurs décès et de blessures graves dans le monde entier.
Depuis mars 2025, environ 70 000 cas ont été détectés lors des contrôles techniques en France – soit près de 3,6 % des véhicules vérifiés. Les premiers rappels ont été lancés dès 2013 par Honda, BMW et Ford. Cependant, on estime qu’environ 2,3 millions de véhicules en France sont encore équipés de ces airbags défectueux.
Une réparation express bien prise en charge
Le remplacement des airbags défectueux est une opération rapide, entièrement financée par les constructeurs. Depuis le printemps 2024, L’argus met régulièrement à jour la liste des modèles concernés par ces rappels massifs pour que les propriétaires soient rapidement informés.






