Les automobilistes l’auront remarqué, les prix à la pompe baissent de manière drastique en ce moment. Les carburants reviennent à des tarifs d’avant la flambée de la guerre en Ukraine. Une bonne nouvelle pour le porte-monnaie qui devrait durer également en 2025.
Les prix des carburants au plus bas
Les prix des carburants en France poursuivent une tendance de forte baisse depuis le début de l’été. D’après le ministère de la Transition écologique, au 16 septembre 2024, le prix moyen du litre de gazole s’établissait à 1,59 euro. De fait, il s’agit d’un seuil jamais atteint depuis décembre 2021, juste avant le début de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, le prix moyen du SP95 E10 affiche un tarif de 1,68 euro le litre, là aussi bien loin des pics à plus de 2 euros le litre. Ces niveaux sont particulièrement notables, car ils suivent une période marquée par des tensions à la pompe. Mais surtout, par un poste de dépense de plus en plus onéreux pour les ménages modestes, dépendant de leur voiture pour aller travailler.
Plusieurs facteurs contribuent à cette baisse remarquable des prix à la pompe. D’une part, la stabilisation progressive des marchés internationaux de l’énergie joue un rôle clé. En effet, l’inflation, longtemps à des niveaux critiques, connaît une réduction en passant sous la barre des 2 % en août 2024, d’après l’Insee. De fait, cette amélioration économique, bien que modérée, a des répercussions sur le coût des matières premières. Et notamment celui des carburants.
Une tendance à la baisse pour 2025
Le secteur du pétrole enregistre également une reprise progressive de la production mondiale, après des mois de restrictions. Mais surtout, de perturbations liées à la pandémie ainsi qu’à la guerre en Ukraine. Ainsi, la situation géopolitique s’est relativement apaisée, conduisant à une amélioration de la disponibilité du pétrole brut sur les marchés mondiaux. Par ailleurs, la demande en baisse associée à cette offre accrue tire donc les prix des carburants vers le bas. Une situation qui dure depuis plusieurs semaines déjà.
Par ailleurs, les acteurs majeurs du secteur de la distribution en France, comme Leclerc et Total, accentuent leurs efforts pour proposer des prix compétitifs. Leclerc, par exemple, propose le gazole sous la barre des 1,50 euro dans certaines stations, une tendance qui se généralise progressivement à l’échelle nationale. Les carburants restent des produits d’appel phare pour la grande distribution.
Cette baisse des prix des carburants est-elle durable ? Si certains économistes restent prudents quant à une prolongation de cette tendance, les indicateurs actuels sont encourageants. D’une part, le ralentissement de l’inflation et la stabilisation des marchés énergétiques mondiaux suggèrent que la baisse pourrait se maintenir encore quelques mois. Néanmoins, la situation reste dépendante de nombreux facteurs extérieurs, notamment de la situation géopolitique. Mais aussi, de la reprise ou non de la croissance chinoise. Ainsi, les marchés restent à l’affût.
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