Pourquoi les voitures thermiques l’emportent sur l’électrique en France ?

Malgré des millions investis, seulement 9 % des Français envisagent d’acheter une voiture électrique d’ici 2025.

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Pourquoi les voitures thermiques l'emportent sur l'électrique en France ?
Pourquoi les voitures thermiques l’emportent sur l’électrique en France ? | L'Automobiliste

L’électrification des voitures fait beaucoup parler d’elle en France, surtout avec la transition énergétique en vue. Pourtant, une étude récente du cabinet Deloitte, relayée par Les Echos, montre que les Français restent assez hésitants sur l’idée d’adopter massivement les voitures électriques, reflétant un scepticisme envers les véhicules électriques. Aujourd’hui, ces modèles ne représentent que 16 % du marché, la dynamique des ventes est instable, et les intentions d’achat ne semblent pas prendre une grande ampleur pour le moment.

Les intentions d’achat : un enthousiasme timide

Malgré tous les efforts pour valoriser les voitures électriques, seulement 9 % des automobilistes prévoient d’en acheter une d’ici 2025, un chiffre qui n’a pas bougé depuis 2024. Parmi les 1 000 personnes interrogées, seulement 13 % diraient qu’ils passeraient immédiatement à l’achat d’une voiture électrique si son prix était équivalent à celui d’un modèle thermique. En revanche, 24 % préfèrent attendre quelques années avant de se lancer. Curieusement, 63 % des sondés estiment que le prix n’est pas le principal facteur qui les freine.

Les freins persistants et quelques idées reçues

Le coût initial élevé demeure quand même un frein important pour 43 % des répondants. Même si certaines inquiétudes, comme celle concernant le remplacement des batteries, semblent peu fondées, elles subsistent, ce qui soulève des questions sur la fiabilité des véhicules électriques. L’autonomie inquiète 42 % des personnes interrogées, tandis que 40 % craignent le temps de charge. De plus, 28 % redoutent la durabilité des batteries.

Entre prix et performances : l’équation pas simple

On ne peut pas nier que le prix d’achat d’une voiture électrique est plus élevé que celui d’un modèle thermique, mais leurs coûts d’utilisation sont nettement plus bas. Les bornes de recharge se multiplient et se renforcent, certaines proposant même une architecture avancée de 800 volts, ce qui met en lumière l’importance des infrastructures de recharge.

Quand il s’agit de choisir son prochain véhicule, 65 % des consommateurs mettent la qualité en avant, suivie du tarif (60 %) puis des performances (47 %). Fait intéressant, 79 % préfèrent acheter leur voiture plutôt que d’opter pour une location avec option d’achat (LOA), et ceci malgré la popularité de ce mode de financement pour les voitures neuves.

Le marché qui bouge : concurrence et innovations à gogo

Sur le plan international, le marché européen voit l’arrivée de nouveaux acteurs, comme BYD qui a récemment dépassé Tesla en Europe. D’autres marques chinoises essaient aussi leur chance sur ce marché très disputé. Pour réguler cette situation, Bruxelles a instauré des droits de douane spécifiques. Du coup, plus de la moitié (55 %) des Français diraient être prêts à changer de marque, attirés par les offres asiatiques qui réussissent à combiner bonnes performances et prix attractifs.

Pendant ce temps, même si les marques françaises sortent régulièrement de nouveaux modèles comme la Renault 5 E-Tech ou la Citroën ë-C3, elles peinent encore à séduire cette nouvelle clientèle.

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