Scène lunaire à la Maison-Blanche. Le temps de quelques heures, le président américain Donald Trump a transformé la résidence présidentielle en une concession Tesla. Plusieurs modèles étaient exposés.
Donald Trump fait de la pub pour Tesla depuis la Maison-Blanche
Le temps de quelques heures, la Maison-Blanche s’est transformée en plateau de télé-achat avec Donald Trump en vedette et Tesla en produit phare. Le président américain, connu pour son sens du spectacle, met en scène son soutien à Elon Musk et à son entreprise, au moment où l’action du constructeur automobile traverse une période difficile en Bourse. Devant un parterre de journalistes et cinq véhicules de la marque, dont le très reconnaissable Cybertruck, Donald Trump indique vouloir acheter une Tesla, manière de lui faire encore plus de publicité.
Il justifie son achat en qualifiant Tesla de « très bon produit », tout en dénonçant le traitement qu’aurait subi Elon Musk, qu’il juge « injuste » depuis son entrée dans le monde politique. L’homme d’affaires, patron du constructeur automobile, est depuis plusieurs mois au centre de polémiques, notamment en raison de ses prises de position politiques et de son plan de coupes drastiques dans la fonction publique américaine. Donald Trump, fidèle à son style direct, n’a pas hésité à fustiger ses adversaires politiques et à avertir ceux qui voudraient nuire à l’image de Tesla. Il a notamment promis que les actes de vandalisme contre les concessionnaires de la marque seraient qualifiés de « terrorisme intérieur », ajoutant à l’adresse des éventuels fauteurs de troubles : « Nous vous attraperons et vous vivrez un enfer. »
Une opération qui tombe à pic
L’intervention de Donald Trump survient alors que Tesla connaît une période trouble en Bourse. L’action du constructeur automobile ne cesse de chuter à Wall Street, conséquence d’un ralentissement des ventes et d’un recul du secteur technologique. La valorisation de l’entreprise a été divisée par deux depuis décembre 2024, et les prises de position controversées d’Elon Musk alimentent des appels au boycott. En Europe, notamment en Norvège, une publicité pour Kia affichait un autocollant affirmant : « Je l’ai acheté après qu’Elon est devenu fou. » Aux États-Unis, plusieurs incidents, dont des incendies de bornes de recharge et de véhicules, sont actuellement sous enquête.
Donald Trump ne manque pas de jouer la carte du soutien personnel à Elon Musk, qu’il considère comme un allié. Se tenant aux côtés de l’entrepreneur et de son fils, il a rappelé son engagement envers Tesla et son fondateur, tout en précisant qu’il paierait sa voiture « par chèque ». Il a même plaisanté en affirmant qu’il ne demanderait pas de réduction à Elon Musk, ce dernier étant l’un des plus généreux donateurs lors de sa campagne présidentielle. En revanche, il a sûrement oublié que les Tesla sont des voitures électriques, lui qui ne cesse de jurer que par le retour des voitures thermiques.