Hausse de 10,1% de la mortalité sur les routes en mai 2016

Dans un communiqué publié le 10 juin, la sécurité routière annonce une hausse de la mortalité sur les routes au mois de mai. Cette statistique qui confirme une tendance sur les cinq premiers mois de l’année (+3,8%), atteste aussi d’une forte mortalité motocycliste et piétonne alors que la sécurité routière organise justement un colloque à Dijon sur la question des « usagers vulnérables »…

Malgré l’objectif de diviser par deux le nombre de morts sur les routes de France et d’Europe en 2020, les accidents mortels ont fortement augmenté au cours du mois de mai. Si la sécurité routière évoque « une accidentalité très contrastée », on constate aussi bien une augmentation des accidents corporels, que du nombre de personnes blessées sur les routes ou du nombre de personnes hospitalisées.

Au total, 294 personnes ont été tuées, soit 27 de plus qu'en mai 2015, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Par ailleurs, sur la même période, l’ONISR a aussi enregistré 4 913 accidents, contre 4 741 en mai 2015, parmi lesquelles une importante partie d’usagers vulnérables. C’est pourquoi, le gouvernement insiste sur l’urgence « d’appliquer toutes les mesures prises par le Comité interministériel du 2 octobre 2015 ».

Néanmoins, cette nouvelle hausse qui intervient le jour de clôture du colloque  sur les usagers de la route vulnérable, interroge sur les réponses à apporter au problème de la sécurité routière. Pendant 2 jours, et sous la présidence du délégué interministériel à la sécurité et la circulation routières, Emmanuel Barbe, plusieurs experts ont tenté d’analyser « les aspects psychologiques, physiologiques, voire sociologiques des vulnérables, ainsi que les nouvelles mobilités et leurs risques », afin d’apporter des solutions novatrices pour une route plus sûre.