La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé ce mercredi 5 mars 2025 un plan stratégique pour accompagner la transition de l’industrie automobile européenne vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Ce plan arrive à un moment où le secteur automobile doit faire face à des défis importants, que ce soit la concurrence internationale soutenue ou les normes environnementales très strictes. La transformation vers les véhicules électriques est au cœur des débats, et ce plan cherche à faciliter cette évolution primordiale en prenant en compte l’impact environnemental.
Objectifs et mesures annoncées
L’un des grands axes du plan est d’aider la filière automobile à passer à l’électrique d’ici 2035. Pour y parvenir, plusieurs mesures ont été présentées, comme un assouplissement des amendes pour les constructeurs qui ne respectent pas les limites d’émissions de carbone (ce qui permet une certaine marge de manœuvre tout en restant sur la bonne voie en matière de réduction d’émissions).
- Parmi les points forts, on note la suppression des allègements fiscaux pour les véhicules de société fonctionnant à l’essence ou au diesel, ce qui est en phase avec le malus écologique renforcé.
- Cette décision va de pair avec des propositions à venir pour légiférer sur la décarbonation des flottes d’entreprises (l’idée est de rendre les flottes plus vertes).
- En parallèle, des initiatives vont être mises en place pour stimuler l’achat de véhicules électriques, rendant cette option plus attractive pour tant les particuliers que les entreprises.
La situation en Europe et dans le monde
Les discussions avec les responsables du secteur automobile se sont intensifiées pendant plus d’un mois avant cette annonce. L’Europe doit s’adapter à un environnement international compliqué, notamment face à la concurrence féroce des fabricants chinois de véhicules électriques. Par ailleurs, la récente augmentation des droits de douane par les États-Unis exerce une pression supplémentaire sur l’industrie européenne.
En Europe, environ 60% des immatriculations de voitures neuves viennent des flottes d’entreprises (ce qui montre bien leur rôle stratégique dans le déploiement des véhicules électriques). Pour l’instant, seuls 13,6% du marché sont occupés par ces véhicules en 2024, avec une légère progression à 15% en janvier 2025. Il reste donc du chemin à faire pour que leur présence se généralise.
Difficultés et opportunités à saisir
Malgré ces initiatives, plusieurs soucis subsistent. La faible adoption des véhicules électriques en Europe s’explique notamment par un nombre limité de modèles accessibles et une enquête sur l’autonomie qui soulève des doutes. Actuellement, 60% des bornes de recharge se trouvent dans seulement trois pays européens.
En France, un rapport récent souligne que de nombreuses entreprises ne respectent pas encore les recommandations concernant le nombre minimal de véhicules électriques dans leurs flottes. Cette situation appelle à une collaboration étroite entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour surmonter ces difficultés.