Depuis le 1er mars 2025, le secteur automobile en France a bien changé avec le renforcement du malus écologique. Cette taxe, appliquée lors de la première immatriculation d’un véhicule, a pour but d’inciter à acheter des voitures moins polluantes. Deux tiers des voitures neuves se retrouvent concernés par cette réglementation, ce qui a de sérieuses répercussions sur les consommateurs et sur le marché.
Des véhicules plus nombreux dans le viseur
Le malus ne vise plus uniquement les gros véhicules qui rejettent beaucoup de polluants. Désormais, il concerne tous les modèles à essence, y compris les petites voitures neuves diesel ou essence. Les modèles qui polluent le plus subissent une augmentation nette du malus. Par exemple, une Peugeot 208 se voit imposer un malus de 150 euros, tandis qu’une Renault Clio doit payer 125 euros. Même de petites citadines comme la Toyota Aygo ne sont pas épargnées, avec un montant de 75 euros.
Les montants peuvent aller très haut pour les véhicules thermiques les plus luxueux, atteignant jusqu’à 70 000 euros (pour donner une idée de l’ordre de grandeur). Le cas du Renault Captur est particulièrement parlant : son malus passe à 330 euros en 2025 et pourrait grimper à 851 euros d’ici 2027.
Qu’est-ce que cela change ?
Le but principal de ce durcissement est de réduire les émissions de CO2 en incitant largement à acheter des véhicules électriques ou hybrides, qui ne subissent pas cette taxe. D’après Léo Larivière, expert en transition énergétique, « le malus, c’est vraiment un signal prix » (cela veut dire qu’il influence directement le choix économique des acheteurs). C’est une stratégie des pouvoirs publics pour pousser la France vers une mobilité plus verte.
De plus, cette mesure devrait permettre à l’État de récolter environ 810 millions d’euros en 2025. Ces fonds pourraient être réinvestis et aider à favoriser l’adoption massive des véhicules électriques.
Avec ces nouvelles règles, les consommateurs ont plusieurs options pour éviter la charge financière du malus. Par exemple, acheter une voiture d’occasion peut être une solution intéressante, car cette taxe n’est pas appliquée lors de la revente, contrairement aux restrictions de circulation qui touchent les véhicules polluants. De plus, opter pour un véhicule hybride ou électrique apparaît comme un choix à la fois économique et plus respectueux de l’environnement.