Des « radars leurres » arrivent sur les routes de France

Politique

Prétextant une hausse de la mortalité sur les routes, le gouvernement a décidé d’installer des « radars leurres » sur les routes de France. Ces appareils sont pourtant très critiqués, autant par les associations de défense des automobilistes que par la présidente de la ligue contre les violences routières…

En 2015, la mortalité sur les routes a augmenté, du même coup l’installation de nouveaux dispositifs de répression étaient annoncés en grande trombe. Mais alors qu’en janvier, les chiffres indiquent une inversion de la tendance, cela ne change rien… En effet, les services déconcentrés du ministère de l’Intérieur précisent que « d'ici fin 2016, 100 itinéraires classés dangereux en France seront équipés de « leurres par panneaux » et le dispositif « sera porté à 1.000 itinéraires d'ici à 2020 » ».

L’objectif serait donc de forcer les automobilistes à réduire leur vitesse alors qu’un « deuxième dispositif, le +leurre par cabine+ sera expérimenté en 2017. Il s'agit de cabines fixes qui seront parfois vides ou parfois équipées d'un radar effectuant des contrôles ». Mais cette stratégie de pour renforcer la sécurité routière est pourtant loin de faire l’unanimité.

En effet, alors que le racket fiscal est souvent évoqué par les usagers de la route pour critiquer les méthodes des pouvoirs publics, plusieurs leaders d’opinion remettent plus précisément en cause le choix des radars leurres. C’est notamment le cas de Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, qui affirme que « cette technologie est d’ores et déjà obsolète. Ces radars sont signalés à ceux qui utilisent des avertisseurs » explique-t-elle.

De son côté, Pierre Chasseray, délégué de l’association 40 millions d’automobilistes, estime que « ce n’est pas la “radarothérapie” qui va régler les accidents de la route. […] S’attaquer à la vitesse, c’est rentable. Les contrôles d’alcoolémie, eux, coûtent de l’argent à l’Etat », conclut-il. De là à dire que les mesures adoptées par le gouvernement ne servent qu’à remplir les caisses de l’Etat, il n’y a qu’un pas…