La sécurité routière s’améliore de manière insuffisante ?

Décryptages

Au mois d’octobre 2016, le nombre de morts sur les routes diminue par rapport à octobre 2015. En effet, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) estime que la mortalité a reculé de 16,4%. Au total, 62 vies ont donc été épargnées. Toutefois, cette bonne nouvelle ne suffit pas à inverser la tendance sur les 10 premiers mois de l’année…

Octobre 2016 : des progrès constatés mais une vigilance toujours à renforcer

Selon l’ONISR, « 316 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en octobre 2016, contre 378 en octobre 2015 ». Des chiffres qu’il faut cependant relativiser. D’abord, le mois d’octobre 2015 a été marqué par le tragique accident de Puisseguin (43 morts). Ainsi, cette catastrophe mise à part, la baisse enregistrée est bien moins importante.

D’ailleurs, à l’annonce de ces résultats la sécurité routière a souhaité mettre en garde les automobilistes. Dans un communiqué elle déclare : « à l’approche du long week-end du 11 novembre et des premiers froids (…) la vigilance et le respect absolu de l’ensemble des règles de prudence au volant s’imposent donc plus que jamais à tous les usagers de la route ».

Mortalité sur les routes de France : persévérer pour continuer à s'améliorer

De plus, sur les 10 premiers mois de l’année 2016, le nombre de morts sur le réseau routier progresse de 0,8%. C’est pourquoi, de nombreux spécialistes envisagent une troisième année de hausse consécutive de la mortalité en France. En somme, des mauvais résultats pour le délégué interministériel à la sécurité routière qui a pourtant des objectifs ambitieux pour 2020.

A cette date, le gouvernement souhaite effectivement passer sous la barre des 2000 morts, contre 3461 en 2015. Cette ambition, qui s’inscrit par ailleurs dans un cadre européen et international, va donc probablement être revue à la baisse. Néanmoins, il faut tout de même rappeler que d’importants progrès ont déjà été accomplis. Le journaliste de TF1, Matthieu Lauraux souligne en ce sens que « ce chiffre était de 7.800 en l’an 2000, supérieur à 12.000 en 1980 et atteignait un pic de 17.000 en 1971 ».

Crédit photo : ecs radar