Radars leurres : une innovation pour la sécurité routière

Infractions

Parallèlement à la multiplication des radars, de plus en plus d’automobilistes affichent leur mécontentement. Les comparant à des médicaments,  Emmanuel Barbe affirme d’ailleurs qu’ils ont « épuisés leurs effets ». Pour renforcer leur efficacité, la Sécurité routière opte pour une « stratégie radar ambitieuse » en disposant notamment des radars leurres…

Petite histoire des radars en France

C’est en 1946 que le premier radar « Mesta 100 » a été expérimenté sur les routes de France. Ensuite, ces appareils ont continué d’être installés sur le réseau routier, d’abord les Mestas 206, puis les Mestas 208. Enfin, en 2003 apparait le système CSA (Contrôle-sanction automatisé), afin notamment d’améliorer le rendement des contrôles. Finalement, le 1er août 2015 on comptait 2181 radars vitesse  déployés en France.

Face à cette situation, les associations comme 40 millions d’automobilistes reprochent aux autorités l’utilisation abusive des radars. A l’inverse, les associations de victimes de la route s’insurgent contre la timidité des mesures adoptées. Pour expliquer ce double reproche, le délégué Interministériel à la Sécurité Routière, Emmanuel Barbe, explique que les radars ont « épuisés leurs effets ». On peut rappeler qu’avant le système CSA, on déplorait plus de 6000 morts sur les routes contre 3464 en 2015.

Les radars Leurres, une innovation qui fait des émules

Lorsqu’on surconsomme un médicament, ses effets sur notre organisme finissent par s’estomper. Il en va de même pour les cinémomètres, surtout depuis le développement des avertisseurs de radars. C’est pourquoi, les autorités ont décidé la création de radars leurres. Grâce à cette innovation, ils espèrent pouvoir accroître la vigilance des automobilistes. Un premier dispositif a été lancé en février 2016, sur une portion d’une route départementale dans le Pas-de-Calais

D’ailleurs, récemment un citoyen « exaspéré par les excès de vitesse devant chez lui » a imité cette méthode. Avec ses compétences des graphistes, un dénommé Mark a déguisé sa poubelle en radar. Soutenu par son voisinage, il pourrait être sanctionné de 135 euros pour cause de « trouble à la circulation ». Une initiative similaire avait déjà été lancée par un citoyen belge, tandis que dans le Finistère un habitant a inventé la poubelle didactique qui rappelle la vitesse autorisée.

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Crédit photradar_poubelle_didactiqueo : 20 Minutes