Les propriétaires de vieilles voitures lésés par la Mairie de Paris ?

Reglementation

En restreignant la circulation aux automobiles immatriculées avant le 31 décembre 1996, la Mairie de Paris a provoqué une vague de mécontentement. Le journal Le Parisien consacre un dossier sur la plainte déposée par l’association 40 millions d’automobilistes, qui fédère les propriétaires lésés par la mesure administrative.

La mesure de la Mairie de Paris à l'horizon 2020

Depuis le 1er juillet, les véhicules immatriculés avant le 31 décembre 1996 doivent rester au garage du lundi au vendredi, de 8 heures du matin à 20 heures. Comme le précise par ailleurs le magazine auto-moto.fr, « à l’horizon 2020, la Mairie de Paris envisage d’étendre la mesure à tous les véhicules mis en circulation avant le 1er janvier 2011 ». Pour le Maire-Adjoint chargé des transports, Christophe Najdovski (EELV), il ne fait pas de doute que « chacun doit contribuer à l’effort collectif au regard de l’enjeu de santé publique ».

Le recours de 40 millions d’automobilistes

Seulement à peine un mois après l’application de la décision de la municipalité, l’association qui défend les conducteurs de voiture a déposé un recours devant le tribunal administratif, regroupant 50 premiers dossiers. L’avocat, Me Jean-Baptiste Iosca réclame des dommages et intérêts pour atteinte « à la liberté d’aller et venir » et préjudice lié « à la décote des véhicules ». Selon les estimations avancées par l’association, « la décote provoquée par la mesure sur ces 50 premiers véhicules est estimée à 35.000 euros » tandis que l’association regroupe déjà plus de 500 dossiers de requérants.

La « fronde des tacots » via le focus du Parisien

Lundi 1er août, la presse locale donnait donc la parole aux Franciliens qui ont décidé de protester : « c’est discriminant » explique Clément, « totalement injuste » surenchéri Bertrand ! C’est simple, pour le spécialiste du droit autoroutier, « on touche ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un autre véhicule » ; en riposte, les usagers citoyens s’organisent donc avec des associations pour prendre à parti l’opinion publique. Dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, le délégué général de 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray, dénonçait ainsi clairement un arrangement politicien : «  la ville de Paris a besoin d’une minorité EELV pour tenir la majorité au sein de son conseil municipal »…

Crédit photo : @LeFigaro