Alors que le gouvernement n’a toujours pas trouvé la solution pour endiguer la hausse de la mortalité sur les routes, les radars se multiplient sur le réseau routier. Une activité très lucrative, qui profite surtout aux spécialistes en «cinémomètres» ?
En présentant 22 mesures à l'issue d'un comité interministériel sur la sécurité routière, le 2 octobre 2015, le Premier Ministre, Manuel Valls n’avait pas dissimulé son intention d’intensifier les « contrôles radars pour responsabiliser les automobilistes ». A en croire une étude récente du cabinet Markets and Markets, le business du contrôle routier automatisé représentera ainsi un chiffre d'affaires de 3,1 milliards d'euros dans le monde en 2020, contre 2,2 milliards l'an dernier.
Comme l’explique le journal Capital, des différences existent autour du globe. Pour s’en convaincre, il suffit de lire « les rapports de l'Organisation mondiale de la santé, où figurent les courbes de mortalité par pays, particulièrement éclairantes sur la maturité du lieu en matière de sécurité routière ».
Et effectivement, en France où les chiffres de la mortalité se détériorent au fil des mois, les spécialistes en «cinémomètres» ou radars sont de plus en plus nombreux à vanter leur technologie. Toujours dans l’article publié sur le site du mensuel économique, on apprend que l’appareil Alice (pour Autonomous Lidar Concept for Enforcement) a ainsi pu flasher près de 2.500 véhicules par jour, pour générer près de 100 000 euros par jour, pour un prix estimé à 66 000 euros.
Par ailleurs, le journaliste rappelle que « d'ici 2018, 440 véhicules banalisés avec des systèmes embarqués sillonneront la France (370 en 2016). Pour l'heure, les voitures sont pilotées par des gendarmes et des policiers (1,5 million de flashs en 2015) ». Toutefois, précise le patron de Fareco (groupe Fayat), les entreprises communique assez peu sur le sujet car, « dire que l'on fournit des radars n'est pas toujours bien perçu par le public »…
Commentaires
No Comments