Permis moto : payer avec le CPF sera plus difficile

Décryptages

100 millions d'euros ont déjà été alloués pour financer le permis moto à travers le compte personnel de formation (CPF). Des modifications réglementaires menacent de refaçonner l'accès à cette aide.

Un engouement sans précédent pour le permis moto

Depuis son éligibilité au CPF début janvier 2024, le permis moto a vu une flambée de demandes. Au 21 avril, la somme consacrée atteignait près de 100 millions d'euros, un montant impressionnant comparé aux 117 millions alloués au permis de conduire. Les Échos rapporte que près de 18 000 demandes ont été validées en une seule semaine d'avril, illustrant un engouement qui dépasse les attentes initiales. Face à cet afflux massif, le ministère du Travail a dû prendre des mesures pour prévenir une « sortie de route » financière. Un décret du 30 avril 2024 limite désormais l'utilisation du CPF pour l'obtention du permis moto uniquement aux individus n'ayant pas déjà un permis voiture. Ce changement vise à modérer les dépenses et à rationaliser l'utilisation des fonds. Cela évite ainsi une surcharge financière préjudiciable au système de formation subventionné.

Un reste à charge forfaitaire de 100 euros va être introduit

Le gouvernement a également introduit un reste à charge forfaitaire de 100 euros pour toutes les formations financées via le CPF, applicable dès le 2 mai 2024. Cette mesure, indexée annuellement sur l'inflation, est conçue pour freiner l'escalade des coûts tout en maintenant l'accès à la formation. Alors que le gouvernement et les partenaires sociaux débattent de l'avenir du CPF pour les permis moto et autres, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'accessibilité future des formations. Au cours de la semaine du 15 avril 2024, une moyenne de 10 805 inscriptions quotidiennes à des formations a été enregistrée, avec 7 738 demandes validées chaque jour, un record.