La hausse des droits de douane va impacter fortement le secteur de l’automobile. Selon Fitch, les prix des voitures risquent de bondir, au détriment des automobilistes.
Le prix des voitures va exploser à cause des droits de douane
Depuis le 26 mars 2025, les États-Unis appliquent de nouveaux droits de douane de 25 % sur les véhicules et certaines pièces détachées importés. L’agence Fitch Ratings tire la sonnette d’alarme : les conséquences de cette décision commerciale ne s’arrêteront pas aux frontières américaines. L’effet boomerang pourrait même bouleverser l’équilibre du marché automobile mondial tout entier.
C’est un choc tarifaire d’une ampleur rarement atteinte. « Certains constructeurs automobiles pourraient avoir du mal à augmenter suffisamment leurs prix pour couvrir les droits de douane de 25 % », explique Fitch. L’agence évoque des mesures de réajustement potentiellement sévères pour les groupes les plus exposés aux importations.
Les premières secousses sont déjà palpables. Fitch estime que des ajustements seront nécessaires du côté des constructeurs. Des ajustements sur la production, donc sur les emplois. Mais aussi sur les ventes, c’est-à-dire sur les marges pratiquées. Et dans certains cas, ces adaptations ne suffiront pas : « Les marges se réduiront considérablement en 2025 », estime encore l’agence.
Prix en hausse : le spectre d’un choc à la pompe automobile
L’équation est simple : augmenter les coûts de production sans pouvoir les absorber entièrement en interne pousse les entreprises à rehausser les prix de vente. C’est exactement ce que redoute Fitch. L’agence anticipe une majoration généralisée du prix des voitures, bien au-delà du marché américain.
Cette situation est aggravée par le jeu des dépendances. Aujourd’hui, les composants des voitures proviennent de partout dans le monde. Ainsi, quasiment tous les véhicules produits seront concernés, de près ou de loin, par la hausse des droits de douane américains.
Ainsi, Fitch revoit également à la baisse ses prévisions de vente. Pour les véhicules légers aux États-Unis, les projections sont passées de 16,3 à 15,2 millions d’unités. En Europe, elles glissent de 13 à 12,5 millions. La combinaison d’un prix en hausse et d’une demande affaiblie ne laisse guère de place à l’optimisme.