Depuis le 10 mars 2025, une tendance réjouissante s’installe dans les stations-service françaises : le prix du carburant recule, semaine après semaine. Les conducteurs de voitures diesel comme essence voient la facture s’alléger. Mais comment expliquer cette baisse ? Quels carburants sont concernés ? Et faut-il s’attendre à ce que ça dure ?
Carburant à la pompe : les prix sont au plus bas
Les derniers relevés sont sans appel : le gazole est passé sous la barre des 1,63 euro le litre, et le SP95-E10 se maintient autour de 1,68 euro. Ces niveaux n’avaient plus été atteints depuis septembre 2024, selon Le Figaro.
En janvier 2025, le gazole coûtait encore 1,72 euro, et le sans-plomb flirtait avec les 1,77 euro (Sud Ouest). Pour les automobilistes, c’est un soulagement immédiat. À raison d’un plein de 50 litres, cela représente 4,5 euros de différence sur le gazole, jusqu’à 5 euros sur le SP95.
Pétrole : une forte baisse du prix en Bourse
Cette détente des prix à la pompe s’explique avant tout par la baisse du prix du baril de pétrole brut, type Brent. Entre janvier et mi-mars 2025, le baril est passé de 82 dollars à 70 dollars, soit une baisse de 13 % (TF1 Info, 18 mars 2025).
Cette chute rend le raffinage du carburant moins coûteux, ce qui finit par se refléter sur les prix en station. Mais pas immédiatement : la répercussion sur les prix prend une à deux semaines. Ce temps de latence est lié au fonctionnement des chaînes d’approvisionnement : les distributeurs achètent le carburant avec quelques semaines d’avance, au prix du moment.
Les automobilistes font-ils des économies sur le carburant ?
La baisse représente une économie annuelle moyenne de 61 euros pour les conducteurs essence, et 78 euros pour ceux qui roulent au diesel. Mais, évidemment, impossible de savoir si les prix ne remonteront pas. Ces économies ne sont donc que théoriques. Les petits rouleurs ne sont pas en reste. Une famille réalisant deux pleins par mois peut ainsi économiser près de 120 euros par an.
Si le diesel et le sans-plomb voient leurs prix baisser, une alerte concerne les carburants au bioéthanol, comme le E10 ou le E85. Le gouvernement envisage de revenir sur leur avantage fiscal, ce qui pourrait entraîner une hausse importante du prix au litre.
La baisse actuelle des prix du carburant fait souffler un vent d’optimisme dans les stations-service. Mais entre décalage logistique, niveau élevé des taxes (60 % du prix final) et réforme fiscale à venir, rien ne garantit que cette tendance durera. Les automobilistes feraient donc bien de profiter de cette accalmie tant qu’elle est là.
