Face à l’arrivée de nouvelles taxes sur les véhicules électriques chinois, les constructeurs automobiles asiatiques cherchent des parades. Parmi l’une des pistes privilégiées par l’entreprise Nio : racheter un site de production européen au géant allemand Audi.
Nio envisage de s’implanter en Europe
Le constructeur automobile chinois Nio envisage une nouvelle étape dans sa stratégie d’expansion mondiale : produire en Europe. Pour ce faire, l’entreprise envisage d’acheter une usine Audi en Belgique. Ainsi, il s’agit d’une opportunité stratégique pour s’implanter plus solidement sur le marché européen des véhicules électriques. Par ailleurs, cette initiative intervient à un moment clé où les constructeurs chinois cherchent à éviter les nouvelles taxes européennes, tout en renforçant leur positionnement sur le sol européen.
La décision d’Audi de potentiellement vendre son usine de Bruxelles résulte de la baisse des ventes de son modèle Q8 e-tron, le seul actuellement produit dans cette usine. De fait, cette situation place l’usine, ouverte en 1949, dans une position délicate. Bien qu’Audi n’ait pas encore confirmé la fermeture, elle priorise ses sites nationaux en Allemagne. De fait, Nio, accompagné d’autres acteurs comme SAIC, Dongfeng ou encore Greatwall, manifeste un intérêt particulier pour ce site et ses 2910 salariés. D’ailleurs, une délégation de Nio vient d’effectuer une visite sur place. Selon des médias belges, une offre pourrait arriver sur la table des dirigeants d’Audi.
L’intérêt des constructeurs chinois pour le marché européen
Nio, constructeur chinois de voitures électriques, a rapidement gagné en notoriété, grâce à ses technologies de pointe. Mais surtout, grâce à ses innovations dans le domaine de la mobilité électrique. Après s’être bien implanté en Asie, Nio voit en l’Europe un marché à fort potentiel, notamment grâce à une demande croissante pour des véhicules électriques plus abordables et performants. En rachetant une usine Audi, Nio pourrait non seulement produire localement, mais aussi répondre plus rapidement aux exigences réglementaires européennes, sans oublier de réduire les coûts liés à l’importation. De plus, Nio pourrait élargir son portefeuille de véhicules électriques, avec notamment des modèles comme le SUV Firefly, directement en vente sur le marché européen.
Outre l’usine belge d’Audi, des sites comme celui de Ford à Saarlouis ou encore les installations de Volkswagen en Allemagne pourraient également faire l’objet d’acquisitions ou de restructurations dans les mois à venir. À chaque fois, les constructeurs chinois se montrent très intéressés.
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