Le salaire des conducteurs de voitures-radar est bien plus bas que vous ne l’imaginez

Avec l’expansion des voitures-radars en France, un nouveau métier émerge : celui de conducteur. Mais quelle rémunération est proposée pour ce rôle clé dans la sécurité routière, et quelles conditions accompagnent ce poste ?

Publié le
Lecture : 2 min
Le déploiement des voitures-radars en France : un tournant pour la sécurité routière
Le salaire des conducteurs de voitures-radar est bien plus bas que vous ne l’imaginez | L'Automobiliste

La sécurité routière en France va bientôt vivre un beau changement avec l’arrivée des voitures-radars. Prévu pour 2025, ce projet divise les avis (les uns y voient une bonne solution, d’autres pointent du doigt ses limites). En étendant leur présence à de nouvelles régions, on vise à rendre le contrôle routier plus étendu et efficace dans tout le pays. Certes, ce dispositif soulève quelques polémiques, mais il marque un tournant dans la manière de gérer la surveillance sur nos routes.

Expansion géographique et rétrospective

Les voitures-radars ne débarquent pas de nulle part en France. Depuis 2013, elles sillonnent déjà la quasi-totalité des régions hexagonales. On les retrouve notamment en Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire. Avec l’arrivée annoncée de 126 nouvelles voitures-radars, on comptera bientôt plus de 500 engins en service. Les régions comme Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et région PACA verront très prochainement ces véhicules sur leurs routes.

Pour donner un petit aperçu historique, le premier radar fixe en France a été mis en place le 27 octobre 2003 dans l’Essonne sur la RN 20 (un moment marquant qui a ouvert une nouvelle ère de surveillance de la vitesse).

Passage à une gestion privée

À l’origine, ces voitures-radars étaient pilotées par des policiers. Depuis 2018, leur gestion a été reprise par des entreprises privées. Ces boîtes recrutent des conducteurs spécialement formés pour manœuvrer ces engins sur des axes précis (c’est un peu comme créer un nouveau secteur d’emploi dans le domaine de la sécurité routière).

Le job de conducteur : qualifications et débouchés

Pour devenir conducteur d’une voiture-radar, il faut remplir quelques conditions. Les candidats doivent avoir leur permis depuis au moins trois ans et afficher au moins 10 points sur 12 dans leur permis. Une expérience en conduite, en sécurité ou dans le maintien de l’ordre est également appréciée, en plus d’un extrait de casier judiciaire vierge. Ces postes sont ouverts à toute la France, avec une dizaine d’annonces en ce moment.

Les conducteurs doivent faire preuve de rigueur et savoir se débrouiller en solo, puisque leur mission consiste à effectuer une tournée régionale avec un véhicule équipé d’un « équipement mobile de terrain » (c’est-à-dire, un radar), comme l’explique Mobicom.

Conditions de travail et rémunération

Mobicom propose aux conducteurs environ 2100 euros brut par mois, auxquels s’ajoute une prime mensuelle de 250 euros brut. On arrive à un salaire net, après impôts, d’environ 1618 euros par mois, ce qui dépasse un petit peu le SMIC actuel fixé à 1801,80 euros brut mensuel (remarque : ces chiffres peuvent varier avec certains ajustements).

En termes d’horaires, il s’agit d’environ 5h30 par jour passé au volant. Les conducteurs peuvent bosser de jour comme de nuit, y compris pendant les week-ends et les jours fériés. Leur temps de travail est modulable – allant de 25 à 45 heures par semaine –, mais il se base sur un contrat annualisé à 35 heures par semaine.

Laisser un commentaire