Des « Stop » en pagaille dans cette ville : une décision qui divise

À La Rochelle, sur l’avenue de Fétilly, une initiative pour calmer le trafic fait parler d’elle. Depuis la rentrée, 14 panneaux « Stop » ont été plantés sur un tronçon de 500 mètres. Bien que cette mesure vise à renforcer la sécurité, elle n’est pas du goût de tout le monde parmi les habitants et commerçants du coin.

Une idée pour sécuriser nos routes ?

La mairie de La Rochelle a décidé de mettre en place ces stops pour ralentir les voitures sur cette avenue. L’objectif est simple : rendre cet axe plus sûr pour les familles, cyclistes et piétons qui y passent tous les jours. Christophe Berthaud, adjoint au maire, assure que « la vitesse nominale a vraiment baissé », ce qui est déjà un bon point côté sécurité.

Ce projet est présenté comme un test et doit durer six mois. Avant de se lancer, la ville a demandé l’avis des habitants pour savoir ce qu’ils en pensaient. Et en mars, une réunion publique permettra de voir si cette idée porte ses fruits et s’il faut ajuster le tir.

Les riverains et commerçants voient rouge

Même si l’idée part d’une bonne intention, tout le monde n’est pas convaincu par ces nombreux arrêts. Beaucoup se plaignent que ça casse complètement le rythme du trafic. Anne, qui habite dans le coin, trouve que c’est « une véritable entrave à la fluidité ». Un autre voisin interviewé par BFM TV pense qu' »il y a peut-être un peu trop de ‘Stop' », et propose d’autres solutions comme des ralentisseurs ou des priorités à droite.

Les commerçants ne sont pas non plus ravis. Florence Martin-Duloz, qui tient un commerce sur l’avenue, a vu son chiffre d’affaires chuter de 20 % depuis novembre. Elle perd environ 450 clients chaque mois car beaucoup préfèrent éviter cette route embouteillée. Pour elle, c’est un coup dur pour les commerces locaux qui dépendent du passage des clients.

Sécurité renforcée ou commerces en péril ?

Le vrai défi ici est de trouver le juste milieu entre sécurité routière et activité économique locale. Réduire la vitesse peut aider à éviter les accidents mais pas au prix du dynamisme commercial ni du confort quotidien des habitants.

Ce débat pourrait bien influencer les futures décisions municipales en matière d’aménagement urbain. La réunion publique prévue en mars sera décisive pour voir si ces mesures restent ou changent selon les retours des citoyens.

Cette situation soulève une question fréquente dans nos villes modernes : comment marier sécurité routière et vitalité économique ? Les choix faits dans les mois prochains pourraient servir d’exemple à d’autres villes confrontées aux mêmes dilemmes. En attendant, il est important que chacun participe à un dialogue constructif pour trouver une solution acceptable pour tous.