L’échec de la route solaire, inaugurée en 2017 par Ségolène Royal et démantelée en 2024, n’aura pas été vain. Vinci Construction, via sa filiale Eurovia, développe et déploie progressivement un nouveau concept de routes chauffantes. Basé sur un dispositif géothermique, ce système promet non seulement de prévenir la formation de verglas en hiver, mais aussi d’alimenter en chaleur les bâtiments environnants.
Une route qui chauffe grâce à la géothermie
Développée par Vinci Construction via sa filiale Eurovia, la route Power Road s’appuie sur un dispositif géothermique. Comme le précise l’entreprise française, celle-ci repose sur un réseau de tubes intégrés sous la chaussée, dans lesquels circule un fluide caloporteur. Ce système permet de capter la chaleur du sol générée par les rayons du soleil qui frappent le bitume.
En été, la chaleur excédentaire peut être récupérée et réinjectée dans les réseaux de chauffage de bâtiments voisins, tandis qu’en hiver, la chaleur réchauffe les routes et empêche ainsi l’apparition de verglas. Cette double fonctionnalité permet à Power Road d’offrir un double bénéfice : améliorer la sécurité routière tout en réduisant les besoins énergétiques des infrastructures environnantes.
660 euros/m² de Power Road
Si Power Road suscite de nombreux espoirs, son coût reste le principal frein à son déploiement. Comme le précise Ouest-France, chaque mètre carré de cette chaussée chauffante représente un investissement d’environ 660 euros. Une facture qui s’élève, par exemple, à 250 000 euros pour une petite portion de 120 mètres en Corrèze, indiquent nos confrères.
Malgré ces contraintes financières, Vinci Construction et Eurovia misent sur cette technologie pour proposer une solution durable face aux dangers liés au verglas. Reste à voir si les collectivités locales et les autorités routières pourront absorber ou non, le coût de cette innovation pour généraliser son utilisation.