L’arrivée du rond-point « à la hollandaise » en France change la donne dans l’aménagement de nos villes, inspiré des aménagements néerlandais pour améliorer la sécurité routière. Avec le boom du vélo depuis la crise du Covid-19, cette initiative trouve parfaitement sa place.
Une période où l’innovation trouve sa voie
Depuis la pandémie, le vélo s’est imposé comme un moyen de déplacement très apprécié pour les trajets du quotidien. Ce changement a incité les collectivités locales à revoir leurs infrastructures pour accompagner cette évolution vers une mobilité plus douce. Les ronds-points « à la hollandaise » apparaissent alors comme une solution intéressante pour améliorer la circulation, en offrant aux cyclistes un espace dédié et sécurisé.
Le giratoire est conçu avec une piste cyclable prioritaire qui entoure son périmètre et garantit la priorité aux cyclistes lors des entrées et sorties. Les véhicules motorisés doivent donc laisser le passage aux cyclistes avant d’entrer ou de sortir du rond-point.
Des bénéfices pour tout le monde
Cette nouvelle configuration présente de nombreux avantages, notamment en améliorant la fluidité du trafic. En repensant l’usage de la voiture, on assiste à une réduction de la pollution urbaine et des émissions de gaz à effet de serre, promouvant ainsi une conduite écoresponsable.
La séparation nette des flux entre véhicules motorisés et cyclistes (grâce à cette voie circulaire juste autour du rond-point principal) est un vrai plus pour éviter les conflits potentiels. Parfois, on ajoute un terre-plein central pour renforcer cette séparation physique.
Le déploiement en France : un retour positif
Plusieurs villes françaises se lancent déjà dans l’aventure. Bures-sur-Yvette en Essonne a été l’une des premières à tester ce système, avec un investissement de 280 000 euros – un montant jugé raisonnable compte tenu des bénéfices attendus en termes de sécurité et de confort. D’autres villes comme Créteil dans le Val-de-Marne, Caen-la-mer dans le Calvados (inauguration prévue en octobre 2024), Vannes dans le Morbihan, Rennes en Ille-et-Vilaine, Seclin dans le Nord et Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme ont suivi le mouvement.
Le bilan est particulièrement positif à Clermont-Ferrand, où aucun accident n’a été signalé depuis l’installation du giratoire à la hollandaise.
Avis partagés et perspectives d’avenir
Si les cyclistes saluent largement ces nouvelles installations qui leur offrent plus de sécurité et de confort dans leurs déplacements en ville, certains automobilistes restent un peu sur la réserve face à ces changements. La forte présence de cyclistes sur la route peut créer quelques frictions avec des conducteurs habitués aux aménagements traditionnels.
Des associations comme Mieux se déplacer à bicyclette militent activement pour promouvoir ce type d’infrastructure, afin de renforcer la sécurité de tous sur nos routes.
L’implantation des ronds-points « à la hollandaise » représente ainsi une étape importante pour améliorer la cohabitation entre cyclistes et automobilistes en milieu urbain. Au fil des nouvelles installations en France, chacun est invité à repenser notre manière de se déplacer en ville et à s’intéresser aux grands enjeux environnementaux qui y sont liés.
Rond point à la hollandaise,il en existe un à Rillieux la Pape, dans le 69.depuis peu.C’est bien gentil mais je pense que tout est fait pour les vélos et trottinettes qui traversent les intersections ou feux rouges sans s’arrêter.Les automobilistes doivent toujours être sur le qui vive.merci.