Le monde de l’automobile électrique est secoué par l’annonce de la suspension de deux projets d’usines de batteries par Stellantis et TotalEnergies.
Usines de batteries électriques : un investissement colossal
Les géants de l’automobile et de l’énergie, Stellantis et TotalEnergies, ont décidé de mettre en pause leurs projets d’usines de batteries en Allemagne et en Italie. Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, a déclaré lors d’une conférence : « Nous allons ajuster nos plans d’investissement dans les véhicules électriques au rythme de croissance des ventes de véhicules électriques ». La décision est motivée par une croissance plus lente que prévue du marché des véhicules électriques en Europe. Ces usines, prévues pour entrer en production en 2025 et 2026, représentent chacune un investissement de 2 milliards d’euros.
Les usines de batteries de Douvrin en France ont commencé leur production avec des batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt). Cependant, le marché évolue vers des batteries LFP (lithium, fer et phosphate), qui sont moins coûteuses, bien que moins performantes. ACC, la filiale de Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, a indiqué qu’elle adapte sa stratégie pour inclure de nouvelles chimies de cellules à faible coût dans son portefeuille. Cela répond ainsi à la demande croissante pour des véhicules plus abordables.
Le marché européen de l’électrique freiné
La suspension des projets en Allemagne et en Italie est un coup dur pour le marché européen des véhicules électriques. Les technologies avancées et l’optimisation des coûts sont essentielles pour maintenir la compétitivité face aux véhicules électriques chinois, qui dominent avec des prix plus bas. En adaptant leurs stratégies, Stellantis et TotalEnergies cherchent à rester en phase avec l’évolution rapide des demandes du marché.
ACC prévoit de finaliser ses plans d’ici à la fin 2024-2025. Cette pause permet à l’entreprise de recalibrer ses investissements en fonction des réalités du marché. « Une nouvelle phase de recherche est nécessaire pour aligner nos produits avec les attentes des consommateurs », a précisé ACC.
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