L’Allemagne, souvent vue comme un exemple en matière de politiques vertes, a récemment décidé de supprimer un quart de ses Zones à Faibles Émissions. Cette décision intervient après une nette amélioration de la qualité de l’air dans plusieurs villes allemandes. Ce changement soulève des interrogations sur la manière dont seront menées les prochaines actions environnementales et sur l’effet qu’elles auront sur la vie quotidienne.
Suppression des ZFE en Allemagne
Au total, onze Umweltzonen (l’équivalent des ZFE en France) disparaîtront d’ici fin 2024. Les villes concernées sont :
- Hanovre
- Mannheim
- Mühlheim
- Heidenheim an der Brenz
- Heilbronn
- Herrenberg
- Leonberg
- Reutlingen
- Tubingue
- Neu-Ulm
- Ulm
Dans ces endroits, les véhicules pourront circuler et se garer librement, sans que leurs émissions de CO2 soient prises en considération. Cette décision marque un tournant dans la gestion urbaine en Allemagne et traduit une grande confiance dans les progrès faits pour limiter la pollution atmosphérique.
Il est important de préciser que supprimer ces zones ne revient pas à baisser la garde en matière d’écologie. Bien au contraire, les villes concernées continuent de viser une forte réduction de l’usage quotidien de la voiture. Elles privilégient le renforcement des transports en commun et du vélo pour les trajets courts.
Amélioration marquée de la qualité de l’air
L’agence fédérale pour l’environnement allemande, l’Umweltbundesamt (l’équivalent d’une institution nationale chargée de veiller sur notre air), a indiqué que les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines ont nettement baissé dans ces zones. Aujourd’hui, ces polluants se trouvent en dessous des seuils fixés par l’Union européenne. Par exemple, à Tubingue, la quantité annuelle de particules fines est passée de 350 000 tonnes en 1995 à moins de 200 000 tonnes en 2021. De plus, les niveaux de dioxyde d’azote ont chuté de 50% entre 1995 et 202.
Ces chiffres impressionnants montrent bien que les efforts déployés pour améliorer la qualité de vie dans les villes payent.
Quelles incidences pour les voyageurs ?
Pour ceux qui prévoient de se rendre en Allemagne, il faut noter qu’il reste encore 37 Umweltzone où la législation Crit’Air est obligatoire pour circuler. Cette vignette est au prix de 17,50 € et doit être achetée même par les touristes français. Il est également bon de rappeler que la vignette Crit’Air française n’est pas acceptée en Allemagne (sauf à Fribourg) ni ailleurs en Europe, hors Espagne (information essentielle pour éviter les mauvaises surprises).
Par ailleurs, les voyageurs peuvent profiter du réseau ferroviaire régional, qui offre de très bonnes liaisons entre la France et l’Allemagne, facilitant ainsi l’accès aux grandes villes sans avoir besoin de prendre la voiture.