Les propriétaires de voitures électriques risquent bientôt une mauvaise surprise

À partir de mai 2025, les voitures électriques ne bénéficieront plus de la gratuité de la carte grise.

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Les propriétaires de voitures électriques risquent bientôt une mauvaise surprise
Les propriétaires de voitures électriques risquent bientôt une mauvaise surprise | L'Automobiliste

L’essor des voitures électriques en France a longtemps été encouragé grâce à diverses mesures fiscales, notamment la gratuité de la carte grise. Mais à partir du 1er mai 2025, cette exonération disparaîtra et les véhicules électriques seront soumis aux mêmes taxes régionales que les voitures thermiques. Seule la région Hauts-de-France continuera temporairement à proposer ce bénéfice. Ce changement constitue une étape notable dans la fiscalité française et suscite des avis partagés parmi les particuliers et les professionnels du secteur.

La fin d’un enregistrement sans frais

Depuis 2019, les propriétaires de voitures électriques pouvaient enregistrer leur véhicule sans payer de carte grise, incluant aussi les frais administratifs et d’envoi fixés à 13,76 €. Cette mesure faisait partie d’un ensemble d’aides, comprenant la prime à la conversion et le bonus écologique. Mais dès mai 2025, ces avantages disparaîtront petit à petit, faisant grimper le coût global de possession d’une voiture électrique, qui pourrait varier entre 150 et 750 euros selon le modèle.

Le coût total du certificat d’immatriculation comprendra désormais plusieurs taxes :

  • une taxe régionale (maintenant appliquée aux voitures électriques),
  • une taxe destinée à financer le développement des actions de formation professionnelle dans les transports,
  • une taxe sur les véhicules polluants (comprenant le malus écologique) s’appliquera désormais,
  • une taxe fixe de 11 €,
  • et une redevance pour l’acheminement du certificat d’immatriculation de 2,76 €.

Des taxes régionales à la hausse

En janvier 2025, cinq régions françaises ont décidé de relever leur taxe régionale. Par exemple, dans les Hauts-de-France, le tarif par cheval fiscal passera de 36,20 € à 42 € (soit une hausse de 16 %) dès le mois de mars. D’autres régions comme la Normandie, le Grand Est et le Centre-Val de Loire ont fixé leur montant au maximum autorisé de 60 € par CV. Ces augmentations toucheront tous types de véhicules sans exception.

Pour se donner un ordre d’idée, prenons l’exemple d’une Tesla Model Y Performance immatriculée à Nancy : son propriétaire devra payer désormais 913,76 € pour sa carte grise.

Réactions et conséquences sur le secteur

Ces modifications arrivent à un moment où les ventes de véhicules électriques montrent déjà une tendance à la baisse. Les automobilistes sont partagés face à ces nouvelles mesures.

Chez les professionnels de l’automobile, certains estiment que l’augmentation des coûts est négligeable, puisque cela ne représente qu’environ 1 % du prix d’achat total d’un véhicule. Toutefois, ils rappellent que le véritable souci demeure le manque d’infrastructures adaptées pour la recharge.

Vers de nouvelles perspectives pour l’écologie

La disparition progressive des avantages fiscaux fait partie d’un ensemble de mesures qui renouvellent le système de fiscalité, notamment pour ajuster les finances des régions et accompagner la transition écologique. Parallèlement, le bonus écologique a été réduit et un malus au poids s’applique désormais aussi à certains véhicules électriques lourds.

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