Les voitures-radars banalisées quadrillent le territoire, traquant les moindres excès de vitesse sans laisser la moindre chance aux automobilistes. Exaspérés par ces contrôles constants, certains ont décidé de répondre via un autocollant à coller sur leur véhicule.
Un autocollant pour défier les voitures-radars
Rouler en France est devenu un exercice sous haute surveillance. Entre les radars fixes, les limitations toujours plus strictes et les voitures-radars gérées par des sociétés privées, il devient presque impossible d’éviter la sanction. Certains automobilistes, lassés de voir leurs moindres erreurs facturées au prix fort, ont décidé de réagir autrement.
L’initiative vient de la Ligue de défense des conducteurs, qui propose un autocollant affichant « Non, je ne suis pas une voiture-radar ». Le but ? Semer le doute sur la route, dénoncer un système qu’elle juge répressif et plus orienté vers la rentabilité que la prévention.
Un carton chez les automobilistes
Vendu 3 euros, ce petit macaron connaît un succès fulgurant. Plus de 30 700 exemplaires se sont écoulés en quelques semaines rapporte le Figaro. Une simple blague ? Pas pour ceux qui l’arborent. « C’est un moyen de montrer qu’on en a marre d’être surveillés en permanence », confie un automobiliste interrogé auprès des nos confrères.
Derrière l’humour se cache une colère bien réelle. Beaucoup dénoncent un système qui ne laisse aucune place à la prévention et sanctionne sans discernement. Une marge de 1 km/h dépassée ? PV instantané. Une légère accélération dans une descente ? PV garanti. Résultat, certains roulent constamment les yeux rivés sur leur compteur plutôt que sur la route.
Des itinéraires très ciblés
Contrairement aux radars fixes signalés par des panneaux, les voitures-radars patrouillent sans aucun avertissement. Mais une carte interactive, publiée par Le Journal du Net (20 février 2025), met en lumière leurs axes de prédilection.
Sans surprise, ces véhicules privilégient les routes les plus fréquentées :
- Île-de-France et ses rocades saturées,
- Bretagne et ses nationales truffées de contrôles,
- Grand Est et Normandie, où la surveillance est massive.
En printemps 2025, le dispositif va encore s’étendre avec l’arrivée de nouveaux véhicules-radars en Occitanie, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Le Journal du Net, 20 février 2025).
Une machine à cash
Les autorités défendent ces véhicules comme un outil pour lutter contre les excès de vitesse dangereux. Mais la réalité des chiffres est bien différente : plus d’un million de PV ont été dressés en 2024 grâce à ces voitures-radars (Le Journal du Net, 20 février 2025).
Le système semble implacable : plus de radars, plus de verbalisations. Mais si l’objectif était vraiment de réduire la vitesse excessive, pourquoi ne pas signaler leur présence comme c’est le cas pour les radars fixes ? Pourquoi ne pas permettre aux automobilistes d’adapter leur conduite au lieu de les piéger ?
Les voitures-radars sont devenues la menace invisible des routes françaises. Et tandis que les autorités continuent d’en déployer toujours plus, les automobilistes, eux, semblent décidés à riposter, à leur manière.