Sécurité routière : l’UE impose de nouveaux équipements aux constructeurs automobiles

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Écrit par :

Paolo Garoscio

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À partir du 7 juillet 2024, l’Union européenne impose aux constructeurs automobiles d’intégrer une série de dix équipements de sécurité ...

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Sécurité routière : l’UE impose de nouveaux équipements aux constructeurs automobiles - © L'Automobiliste

À partir du 7 juillet 2024, l’Union européenne impose aux constructeurs automobiles d’intégrer une série de dix équipements de sécurité avancés dans tous les véhicules neufs. Cette initiative vise à améliorer significativement la sécurité routière et à réduire le nombre d’accidents. Parmi ces équipements, huit seront obligatoires dès la date mentionnée, tandis que deux autres, axés sur la protection des piétons, le seront à partir de 2026.

 

L’UE impose 8 nouveaux équipements pour les voitures neuves dès le 7 juillet 2024 : 

 

L’Union européenne s’est fixé un objectif ambitieux en matière de sécurité routière, visant à réduire drastiquement le nombre de morts et de blessés graves sur ses routes. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale qui vise à faire de la sécurité routière une priorité absolue, avec pour ambition de parvenir à zéro mort sur les routes d’ici à 2050, un objectif connu sous le nom de Vision Zéro. Selon les données d’avril 2023, l’UE  a enregistré environ 25.000 décès et 140.000 blessés graves chaque année en raison d’accidents de la route et l’erreur humaine était identifiée comme cause de l’accident dans 95 % de cas.  Les dix nouveaux équipements de sécurité obligatoires que l’UE impose aux constructeurs automobiles pour les véhicules neufs, dont 8 à partir du 7 juillet 2024, représentent une partie significative de cette stratégie.

 

Voici la liste des nouveaux équipements obligatoires pour les voitures neuves dès le 7 juillet 2024 : 

  • La détection de somnolence, qui analyse le comportement du conducteur et l’alerte en cas de perte de concentration.
  • Le régulateur de vitesse adaptatif, capable de freiner automatiquement si le véhicule précédent ralentit.
  • La lecture des panneaux de signalisation pour informer le conducteur des limitations de vitesse.
  • L’alerte de franchissement de ligne, qui avertit le conducteur s’il dévie de sa voie.
  • Le freinage d’urgence automatique, qui prend le contrôle pour éviter ou minimiser les collisions.
  • L’alerte de trafic en marche arrière, utilisant des capteurs pour détecter les obstacles derrière le véhicule.
  • Un pré-équipement pour l’éthylotest, facilitant l’installation d’un dispositif antidémarrage.
  • Une boîte noire embarquée (EDR), qui enregistre les données de conduite en cas d’accident.
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Ces technologies, déjà présentes sur certains modèles haut de gamme, deviendront par conséquent les nouveaux standars pour tous les nouveaux véhicules.

 

La voiture, un luxe de plus en plus inaccessible

La mise en œuvre de ces équipements de sécurité, bien que bénéfique pour la sécurité routière, soulève des questions quant à leur impact sur le coût des véhicules neufs. Selon l’Observatoire Cetelem de l’automobile, les prix des voitures neuves en France ont connu une hausse significative, progressant bien plus vite que l’inflation générale. En 2021, l’achat d’un véhicule neuf s’élevait en moyenne à 16.553 euros en France, soit 73 % du revenu annuel médian des foyers français.

Cette situation financière contraint de nombreux Français à reconsidérer l’achat d’un véhicule neuf. En effet, 58 % des possesseurs de voitures en France renoncent à des voyages pour éviter des dépenses supplémentaires, et 59 % des automobilistes français expriment leur crainte de ne plus pouvoir se permettre de posséder un véhicule à l’avenir. L’Union européenne tente de rassurer les automobilistes en estimant que ces nouveaux équipements n’auront pas d’impact sur le prix des véhicules neufs. Cela reste pourtant bien difficile à croire, et plus particulièrement pour les voitures d’entrée de gamme qui, pour la plupart, ne disposent pas de ces options. Et il est peu probable que les constructeurs automobiles ne répercutent pas l’intégration de ces nouveaux équipements sur le prix final de leurs nouveaux véhicules. 

 

 

 

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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