Contrôle technique des deux-roues : les motards furieux face à une mesure absurde ?

À partir d’avril 2024, tous les deux-roues devront passer un contrôle technique, mais cette obligation fait grincer des dents.

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Le contrôle technique des deux-roues : une mesure controversée
Contrôle technique des deux-roues : les motards furieux face à une mesure absurde ? | L'Automobiliste

Depuis le 15 avril 2024, tous les deux-roues – motos, scooters, etc. – doivent se soumettre à un contrôle technique obligatoire en France. Cette nouvelle règle déclenche vives protestations chez les motards et d’autres intervenants, surtout quand on voit bien les coûts et les complications logistiques que ça entraîne.

Des doutes sur la rentabilité économique

Installer le contrôle technique pour les deux-roues est pointé du doigt par de grands acteurs du secteur, notamment en raison du taux de recalage élevé observé dans d’autres catégories de véhicules.

Les frais pour s’équiper sont particulièrement critiqués. Dès le printemps 2025, tous les centres devront acheter un sonomètre (un appareil servant à mesurer le bruit). Le ministère impose des modèles sophistiqués proposés par Muller Automotive, Capelec et AVL, dont le prix avoisine les 5 000 euros en France. Ce montant paraît bien élevé quand on le compare aux tarifs pratiqués dans d’autres pays européens, où ils coûtent environ dix fois moins cher.

Des investissements importants pour les centres

Outre l’achat de sonomètres, dès mars 2026, les centres devront investir dans un célomètre (un appareil complémentaire de mesure) dont le coût tourne autour de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ce type de dépense représente une charge financière non négligeable pour des structures déjà sous pression du fait de marges faibles. En plus, il faudra aussi prévoir les dépenses liées à la formation des contrôleurs et à l’entretien du matériel.

Avec environ quatre millions de deux-roues en circulation en France, comparés à près de 40 millions de voitures, le nombre potentiel de véhicules à contrôler semble plutôt réduit. Même en tenant compte des quelque 250 000 voitures sans permis, selon Ligier, le marché ne paraît pas assez volumineux pour que ces investissements se rentabilisent.

Les motards en ont vraiment marre

Les motards n’en peuvent plus de cette nouvelle obligation et certains vont jusqu’à lancer un appel au boycott du contrôle technique, compliquant d’autant plus la mise en place du CT2RM et des règles comme la circulation en interfiles.

La résistance des motards pourrait bien compromettre l’application de cette mesure (leur mobilisation traduit un désaccord profond face à une règle jugée injustifiée et trop onéreuse).

La mise en place du contrôle technique pour les deux-roues en France soulève donc pas mal de questions sur sa pertinence et sa rentabilité. Tandis que la sécurité routière demeure un enjeu de taille, la méthode adoptée divise les professionnels du secteur.

1 réflexion au sujet de « Contrôle technique des deux-roues : les motards furieux face à une mesure absurde ? »

  1. Bien fait pour les contrôleurs qui ont vite baissé leurs culotte et même COLLABORÉ avec l’ennemi numéro 1 de la liberté en France qui est l’Europe !!! Ils voulaient se faire du fric … Bien comptent qu’ils prennent le revers de leur vénalité !!!

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