Cette nouveauté devrait agacer bon nombre d’automobilistes. Certaines marques commencent à afficher de la publicité sur l’écran de bord des voitures, dès qu’elles s’arrêtent ! La pratique est légale aux États-Unis et irrite les conducteurs, surtout ceux de la marque Jeep.
Des pubs bientôt dans vos voitures
Jeep se retrouve au cœur d’une controverse aux États-Unis après la découverte d’une fonctionnalité intégrée à ses véhicules affichant des publicités sur l’écran de bord lorsque le véhicule est immobilisé, notamment aux feux rouges. Ce système, mis en place par Stellantis via un partenariat avec SiriusXM, suscite une vive réaction chez certains propriétaires qui s’indignent de voir leur tableau de bord transformé en espace publicitaire. Bien que cette pratique soit contractuellement acceptée par les acheteurs, son apparition soudaine génère une vague d’interrogations et de critiques, amplifiées par les réseaux sociaux.
L’entreprise, par l’intermédiaire de son service client « JeepCares », reconnaît l’existence de ces publicités et recommande simplement aux utilisateurs de fermer l’annonce en appuyant sur une icône de fermeture, une solution jugée insuffisante par de nombreux clients.
Les propriétaires de Jeep concernés ont rapidement manifesté leur mécontentement face à cette nouveauté perçue comme intrusive. Loin d’être un dysfonctionnement, ces publicités sont en réalité prévues par le contrat d’achat du véhicule, qui stipule que le propriétaire accepte la diffusion de messages promotionnels sur l’écran central.
Une pratique qui serait illégale en France
Si Jeep et Stellantis peuvent légalement proposer ces publicités aux États-Unis, une telle initiative ne serait pas envisageable en France, où le Code de la route interdit formellement l’utilisation d’écrans pouvant distraire le conducteur. L’avocat Raphaël Molina, spécialiste du droit de la publicité au cabinet Influxio, rappelle que l’article R.412-6 du Code de la route impose au conducteur de pouvoir exécuter toutes les manœuvres nécessaires sans que sa visibilité ou ses gestes ne soient entravés par des objets. De plus, l’article R.412-6-2 interdit explicitement l’usage d’écrans fonctionnels dans un véhicule, à moins qu’ils ne soient directement liés à l’aide à la conduite ou à la navigation.
En d’autres termes, une telle fonctionnalité enfreindrait les règles en vigueur en France, sauf si le constructeur précisait contractuellement son recours dès la vente du véhicule et limitait l’affichage aux phases où la voiture est totalement arrêtée, comme lors d’un chargement ou d’un déchargement. À l’heure actuelle, une telle exception ne figure pas dans la réglementation française, ce qui rend impossible l’arrivée de cette pratique sur le marché hexagonal, ouf !