Après La Roche-sur-Yon en 2019, le groupe français de pneumatiques Michelin annonce la fermeture de deux nouveaux sites de production en France. Au plus tard en 2026, Vannes et Cholet baisseront le rideau. Au total, près de 1 300 emplois seront supprimés.
Michelin va fermer deux sites de production en France
Le groupe Michelin annonce la fermeture de deux de ses sites de production en France. Cette décision a des conséquences directes pour 1 254 employés. Les usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) cesseront leurs activités d’ici 2026, dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie, mais surtout de forte concurrence sur le marché des pneumatiques.
Michelin, qui emploie aujourd’hui plus de 132 000 personnes dans le monde, dont 19 000 en France, prend cette décision après avoir exploré diverses solutions pour maintenir ces sites en activité. Selon le directeur général, Florent Ménégaux, « tous les scénarios alternatifs ont été analysés et étudiés pour éviter une fermeture ». La direction indique cependant ne pas avoir eu le choix dans le contexte actuel. La concurrence asiatique et la hausse des charges obligent le géant français à réduire ses effectifs.
Les coûts de l’énergie en Europe sont désormais deux fois plus élevés qu’aux États-Unis ou en Asie. De plus, la hausse des salaires fragilise la compétitivité des sites de production européens. Malgré les profits réalisés chaque année par le géant du pneumatique, la situation n’est plus viable économiquement pour les deux sites concernés.
Spécificités des usines de Cholet et de Vannes
Le site de Vannes emploie environ 300 personnes et est spécialisé dans la fabrication de tringles métalliques pour les pneus de poids lourds. De son côté, l’usine de Cholet compte 963 employés et est dédiée à la production de pneus pour véhicules utilitaires. Michelin indique mettre en place un dispositif d’accompagnement pour les employés impactés. Florent Ménégaux annonce que des mesures sociales seront déployées pour accompagner chaque salarié touché, inspirées du précédent de la fermeture de La Roche-sur-Yon en 2019.
La fermeture des deux usines de Michelin en France reflète les bouleversements du secteur des pneumatiques, où la concurrence des fabricants asiatiques devient de plus en plus forte. Les produits importés à moindre coût captent une part croissante du marché européen, obligeant Michelin à adapter sa stratégie de production. En raison de la crise énergétique et de la pression concurrentielle mondiale, l’Europe pourrait devenir une zone où il est difficile de maintenir une production rentable.
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