Malus écologique 2025 : pourquoi les véhicules d’occasion importés sont aussi touchés ?

Publié le
Lecture : 2 min
vehicules-d-occasion-malus-ecologique-2025
Malus écologique 2025 : pourquoi les véhicules d’occasion importés sont aussi touchés ? | L'Automobiliste

Depuis le 1er mars 2025, le malus écologique a évolué, avec un barème plus strict pour les véhicules neufs. Mais une nouveauté est passée inaperçue : cette taxation s’applique désormais aussi aux véhicules d’occasion importés. Un changement de taille qui pourrait impacter le marché des modèles d’occasion venus de l’étranger.

Jusqu’à présent, ces véhicules bénéficiaient d’une réduction de malus progressive selon leur ancienneté. Un modèle importé depuis plus de dix ans pouvait ainsi en être totalement exonéré. Désormais, un coefficient forfaitaire de décote remplace l’ancien système, avec une évolution plus graduelle et, dans certains cas, un malus persistant jusqu’à 15 ans.

Nouveau barème du malus pour les véhicules d’occasion importés :

Ancienneté du véhiculeRéduction appliquée
1 à 3 mois3 %
4 à 6 mois6 %
7 à 9 mois9 %
10 à 12 mois12 %
121 à 132 mois70 %
169 à 180 mois94 %
+ de 181 mois100 % (exonération)

Concrètement, une voiture importée de 10 ans (121 mois) ne bénéficie plus d’une exonération totale, mais seulement d’une décote de 70 % sur le malus initial.

Le changement ne s’arrête pas là. Dès 2027, le montant du malus écologique dépendra également du kilométrage annuel du véhicule. Cette évolution vise à différencier les modèles fortement utilisés de ceux qui ont peu roulé, en appliquant un coefficient d’usage.

Ce nouveau critère de taxation introduit dans la loi de finances 2025 prévoit que :

  • Un véhicule parcourant moins de 20 000 km par an ne bénéficie d’aucune réduction supplémentaire.
  • À l’inverse, un modèle dépassant 45 001 km/an pourra voir son malus réduit de 3,5 %.

Barème de la réduction selon le kilométrage annuel (à partir de 2027) :

Kilométrage annuel parcouruRéduction supplémentaire
Jusqu’à 20 000 km0 %
20 001 à 25 000 km1 %
40 001 à 45 000 km3 %
+ de 45 001 km3,5 %

Un véhicule ayant beaucoup roulé sera donc légèrement avantagé par rapport à un modèle équivalent ayant un faible kilométrage. Cela devrait mieux refléter l’état d’usage et la valeur résiduelle de certains véhicules.

Un retour du malus pour certains véhicules exonérés à l’achat

Un autre changement majeur interviendra dès 2026. Certains véhicules achetés neufs avec une exonération pourront subir un malus lors de leur revente.

Cela concerne principalement les modèles acquis sans taxe en raison d’un achat spécifique, notamment pour :

  • Des personnes en situation de handicap bénéficiant d’une exonération.
  • Des véhicules de sociétés ayant échappé au malus à l’achat.

Désormais, lors de la revente, ces voitures seront soumises à un malus calculé sur la base du barème en vigueur au moment de leur première immatriculation, avec application du coefficient de décote et du futur coefficient d’usage (dès 2027).

Avec ces nouvelles règles, l’achat d’un véhicule d’occasion importé devient plus complexe. Plusieurs conséquences sont à prévoir :

  • Diminution des importations récentes : les voitures étrangères immatriculées récemment seront moins compétitives face aux modèles nationaux.
  • Hausse des prix sur certains modèles d’occasion : les véhicules exonérés auparavant deviendront plus chers à la revente.
  • Avantage aux véhicules électriques et hybrides : toujours exonérés de malus, ils bénéficient d’un contexte plus favorable face aux thermiques.

Si l’objectif affiché reste de limiter les émissions de CO2 et d’aligner la fiscalité sur le marché du neuf, ces évolutions pourraient aussi restreindre l’accès à des véhicules abordables pour de nombreux acheteurs.
En résumé, il devient indispensable d’anticiper ces nouvelles règles avant d’envisager l’importation d’une voiture d’occasion. À partir de 2027, la complexité du calcul du malus risque de redessiner durablement le marché de l’occasion en France.

Laisser un commentaire