La fronde contre la limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien s’intensifie. Soutenus par deux associations, 500 usagers de la route ont déposé un recours en justice pour obtenir l’annulation de cette mesure controversée, selon Le Figaro.
Périphérique parisien : un recours massif contre la limitation à 50 km/h
Deux mois après l’instauration de la nouvelle limitation de vitesse, la contestation prend une ampleur inédite. 500 automobilistes, motards et professionnels de la route se sont regroupés pour saisir le tribunal administratif de Paris, dénonçant une mesure qu’ils jugent arbitraire. Ce collectif, formé grâce à la plateforme Riposte juridique, est épaulé par deux associations : la Ligue de défense des conducteurs et la Fédération française des motards en colère (FFMC). Selon Me Séverine Manna, leur conseil, à l’origine de la création de cette plateforme avec son confrère Me Rémy Philippot, « la mairie de Paris a pris cette décision sans respecter les procédures légales nécessaires ».
Les arguments avancés par les plaignants reposent sur plusieurs points juridiques. Les avocats affirment que la mairie n’avait pas l’autorité pour modifier seule la vitesse sur cette rocade classée « route à grande circulation ». Me Rémy Josseaume, représentant la Ligue de défense des conducteurs, rappelle au Figaro que « l’avis du préfet de police était indispensable pour valider une telle décision ». De plus, l’absence d’une consultation publique conforme aux règles renforce l’illégalité supposée de l’arrêté municipal. Les recours mettent également en lumière des contradictions dans l’application de la hiérarchie des normes, critiquant le passage des 70 km/h à 50 km/h par simple arrêté.
Les impacts négatifs sur les usagers de la route
Au-delà des questions de légalité, de nombreux usagers soulignent les conséquences pratiques de cette limitation. Rémi, un entrepreneur parisien de 57 ans, déplore au Figaro une perte de temps significative : « Sur un demi-tour de périphérique en scooter, je perds 10 minutes. » En parallèle, d’autres automobilistes désertent le périphérique pour emprunter les rues intra-muros, aggravant les embouteillages dans Paris. Les taxis, VTC et transporteurs se disent particulièrement impactés par cette mesure, jugée inadaptée aux besoins des professionnels de la route.
L’objectif affiché par la mairie de réduire les nuisances sonores et d’améliorer la qualité de l’air est également remis en question. Des données issues des bilans officiels montrent une augmentation de 113 % des accidents sur le périphérique entre octobre 2023 et octobre 2024, contredisant l’argument d’une meilleure sécurité routière. Enfin, le comparatif avec les rues de Paris intra-muros, plus accidentogènes, illustre que les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous.







Les frontières de Paris sont délimitées par les boulevards des Maréchaux.
Le périphérique est situé sur les communes limitrophes.
Laisser la gestion du périphérique a la ville de Paris est une hérésie