L’administration fiscale met à jour chaque année les barèmes permettant aux contribuables d’évaluer leurs frais professionnels liés aux déplacements en véhicule personnel. En 2025, les automobilistes constatent une baisse des montants déductibles pour la plupart des motorisations, notamment les voitures essence et diesel.
Pourquoi ces ajustements du barème des frais de carburant en 2025 ?
Le barème des frais de carburant permet de calculer le coût kilométrique d’un véhicule utilisé dans un cadre professionnel, sans avoir à présenter de factures détaillées. Il est particulièrement utilisé par les salariés en frais réels, les travailleurs indépendants sous certains régimes fiscaux et les entreprises individuelles soumises à l’impôt sur le revenu.
Chaque année, l’administration fiscale ajuste ces montants en fonction de l’évolution des prix des carburants. L’année 2024 ayant été marquée par une légère baisse des prix du gazole et de l’essence, cette tendance se retrouve dans le barème 2025 dévoilé le 25 février 2025, entraînant une réduction des montants déductibles pour ces carburants. En revanche, les véhicules roulant au GPL ne connaissent qu’un ajustement minime, la stabilité des prix ayant conduit l’administration fiscale à maintenir quasiment les mêmes taux qu’en 2024.
Comparaison des barèmes 2024 et 2025 : ce qui change
L’évolution des montants permet de mesurer l’impact pour les automobilistes utilisant le barème des frais de carburant pour déclarer leurs dépenses. Voici les chiffres comparant les barèmes applicables en 2024 et 2025, selon la puissance fiscale et le type de carburant :
Barème des frais de carburant pour les véhicules de tourisme
Puissance fiscale | Gazole (€/km) 2024 | Gazole (€/km) 2025 | Essence (€/km) 2024 | Essence (€/km) 2025 | GPL (€/km) 2024 | GPL (€/km) 2025 |
---|---|---|---|---|---|---|
3 à 4 CV | 0,098 € | 0,094 € | 0,123 € | 0,119 € | 0,075 € | 0,074 € |
5 à 7 CV | 0,120 € | 0,116 € | 0,151 € | 0,147 € | 0,092 € | 0,091 € |
8 et 9 CV | 0,142 € | 0,137 € | 0,178 € | 0,174 € | 0,109 € | 0,108 € |
10 et 11 CV | 0,161 € | 0,155 € | 0,202 € | 0,197 € | 0,123 € | 0,122 € |
12 CV et plus | 0,179 € | 0,172 € | 0,224 € | 0,219 € | 0,137 € | 0,136 € |
Le gazole et l’essence enregistrent une baisse générale des montants déductibles, oscillant entre -0,004 € et -0,007 €/km, en fonction de la puissance fiscale du véhicule. Pour un automobiliste parcourant 20 000 km par an avec un véhicule essence de 7 CV, cela représente une réduction de 80 euros sur le total des frais déclarés.
Le GPL, plus stable, subit une réduction très légère, avec un écart ne dépassant pas 0,001 €/km. Cette stabilité relative pourrait renforcer l’intérêt de ce carburant pour ceux qui parcourent de longues distances.
Évolution du barème des frais de carburant pour les deux-roues motorisés
Puissance fiscale | Frais de carburant 2024 (€/km) | Frais de carburant 2025 (€/km) |
---|---|---|
Inférieure à 50 CC | 0,039 € | 0,038 € |
De 50 CC à 125 CC | 0,080 € | 0,078 € |
3, 4 et 5 CV | 0,101 € | 0,099 € |
Au-delà de 5 CV | 0,139 € | 0,137 € |
Les motocyclistes sont également concernés par une baisse des montants déductibles, bien que ces réductions restent modestes. Les écarts observés sont de 0,001 à 0,002 €/km, ce qui reste relativement faible par rapport aux voitures.
Conséquences pratiques pour les automobilistes déclarant leurs frais réels
Ce barème en baisse implique que les contribuables utilisant les frais réels verront leur déduction fiscale diminuer pour 2025. Ce changement concerne en premier lieu les travailleurs effectuant des trajets quotidiens conséquents, notamment les salariés résidant loin de leur lieu de travail et les indépendants qui parcourent de longues distances.
L’un des choix à évaluer est l’intérêt de continuer à déclarer ses frais réels, plutôt que d’opter pour l’abattement forfaitaire de 10 %. Pour un automobiliste parcourant 30 000 km annuels avec un véhicule essence de 9 CV, la baisse du barème représente une réduction de 120 euros du montant total des frais déclarés, ce qui peut avoir un impact non négligeable sur l’impôt final.
L’administration fiscale rappelle que les justificatifs des trajets effectués doivent être conservés pendant au moins trois ans, même s’ils ne sont pas demandés lors de la déclaration initiale. Un contrôle peut être mené pour vérifier que les kilomètres déclarés correspondent bien à une utilisation professionnelle du véhicule.