En France, un nouveau marché illégal émerge autour de la désactivation de l’AdBlue, un dispositif anti-pollution essentiel aux voitures diesel. Alors que les pannes liées à ce système se multiplient, certains automobilistes, fatigués par les coûts élevés de réparation, se tournent vers des garagistes peu scrupuleux pour désactiver leur AdBlue.
Désactiver l’AdBlue : un marché illégal en pleine expansion
L’AdBlue, liquide utilisé dans les moteurs diesel équipés de la technologie SCR (réduction catalytique sélective), transforme les gaz nocifs en émissions moins polluantes. Mais de nombreux automobilistes se plaignent des pannes fréquentes du système, dues à la cristallisation de l’AdBlue, surtout lorsqu’il est exposé à l’air libre. Des problèmes récurrents qui entraînent des factures de réparation salées pour ces conducteurs, jusqu’à 1 500 euros, selon les professionnels du secteur ! Ces dysfonctionnements poussent certains à opter pour une solution radicale : désactiver le dispositif.
Face à la multiplication des pannes, désactiver l’AdBlue, bien qu’illégal, est devenu un business lucratif pour de nombreux garagistes. Sur Internet, les annonces proposant cette pratique sont assez fréquentes. Un prestataire de tuning automobile en région parisienne, contacté par actu.fr, affirme : « On vous fait ça sans problème ». Ces interventions, qui coûtent entre 300 et 450 euros, permettent de neutraliser le système anti-pollution et d’éviter ainsi les alertes de panne. Toutefois, la législation est claire : l’article L318-3 du Code de la route sanctionne cette pratique d’une amende pouvant atteindre 7 500 euros.
Par conséquent, les contrôles techniques devraient se durcir
Mais derrière cette pratique se cache un double danger. Premièrement, l’impact environnemental est désastreux. La désactivation de l’AdBlue augmente considérablement les émissions de NOx, responsables de la pollution atmosphérique. De plus, sur le plan financier, cette manipulation peut devenir un piège pour l’automobiliste. Lors de la revente du véhicule, cette modification illégale peut être considérée comme un vice caché, exposant l’acheteur et le vendeur à des poursuites. Loin d’être une solution miracle, désactiver l’AdBlue présente donc des risques importants.
Alors que cette pratique se répand, les autorités tentent de rattraper leur retard. À partir de l’année 2025, les centres de contrôle technique devraient être équipés de dispositifs capables de détecter les véhicules ayant désactivé leur AdBlue. En attendant, les automobilistes continuent de rouler en toute impunité, profitant du manque de contrôle actuel. Mais cette sécurité relative pourrait être de courte durée. Comme le souligne à France 3 Régions Philippe Dutrieu, directeur général de l’Automobile Club de France : « La voiture n’est plus conforme et va polluer beaucoup plus, c’est une infraction qui peut mener à une contravention ».
La législation sur la pollution des diesel est injuste et contre productive.
Outre le fait que ces moteurs émettent moins de CO2, la loi pénalise la France entière alors qu’elle ne concerne que quelques km2, les périphériques de 2 ou 3 grandes villes.
L’énorme majorité des oxydes d’azote sont instables et NO (monoxyde d’azote) par exemple, a une durée de vie inférieure à la seconde. Il en résulte une très faible concentration : « La moyenne annuelle en fond urbain est de 20 µg/m3 contre 42 µg/m3 à proximité du trafic routier. Le seuil de recommandation et d’information est de 200 µg/m3 et le seuil d’alerte de 400 µg/m3 en moyenne horaire. »
Conclusion
La différence de traitement des moteurs diesels et essence n’a pas lieu d’être et les systèmes catalytiques ou l’ adblue n’apportent rien à la santé publique des villes et encore moins aux campagnes. Par ailleurs, ils n’apportent rien pour la diminution du CO2. Les ZFE à 20 µg/m3 sont en dessous du seuil critique d’alerte de 20 fois.
NB Notons que la majorité des alertes sur le périphérique parisien sont dues à un taux d’ozone trop élevé. Il faut savoir que ce gaz se combine instantanément avec NO et donc en fait baisser la concentration. En un mot, le moteur diesel d’avant est bénéfique à la qualité de l’air du périphérique.
Que les villes excluent les voitures les regardent si le gouvernement est d’accord mais qu’ils laissent libres le reste des français d’utiliser leur voiture, un des plus grands progrès pour la liberté du 20eme siècle.
Ozone (O3)