Icône d’innovation pour les uns, menace pour les autres, le Tesla Cybertruck continue de diviser. En janvier 2025, ce pick-up électrique a fait les gros titres après la saisie d’un exemplaire au Royaume-Uni. Cet événement met en lumière les défis techniques et réglementaires auxquels ce modèle est confronté en Europe.
Le 18 janvier 2025, dans la ville de Whitefield, la police britannique a procédé à la saisie d’un Tesla Cybertruck importé illégalement depuis les États-Unis. Ce véhicule, propriété du célèbre youtubeur Yianni Charalambous, également connu sous le pseudonyme Yiannimize, n’était ni homologué ni assuré selon les normes britanniques. L’incident a ravivé les débats autour de la compatibilité du Cybertruck avec les standards européens. Pourquoi ce véhicule emblématique de Tesla est-il jugé si problématique de ce côté de l’Atlantique ?
Le contexte de la saisie : une application stricte des normes locales
Le Tesla Cybertruck saisi circulait avec une immatriculation étrangère, une pratique fréquente chez les amateurs de véhicules rares souhaitant contourner les régulations locales. La police britannique a rapidement identifié plusieurs manquements, notamment l’absence d’assurance et de certificat de conformité. En vertu de l’article S165 du Road Traffic Act, les autorités ont décidé d’immobiliser le véhicule. Cette législation permet la confiscation de tout véhicule présentant un risque pour la sécurité routière ou ne respectant pas les standards techniques locaux.
Un youtubeur au cœur de l’affaire
Yianni Charalambous, propriétaire du Cybertruck, est connu pour ses vidéos de personnalisation automobile et ses collaborations avec des célébrités. Passionné de modèles uniques, il avait importé ce pick-up pour en faire une pièce maîtresse de son garage.
Afin de répondre aux exigences britanniques, il avait modifié son véhicule en ajoutant des moulures en caoutchouc pour atténuer les arêtes tranchantes et des clignotants jaunes supplémentaires. Malgré ces efforts, le Cybertruck est resté incompatible avec les normes locales, notamment en raison de son poids et de son design.
Pourquoi le Cybertruck est-il incompatible avec les normes européennes ?
Le Tesla Cybertruck a été conçu principalement pour le marché nord-américain, où les réglementations sur les véhicules sont moins strictes en matière de sécurité pour les piétons. Sa carrosserie en acier inoxydable ultra-résistant, ses angles vifs et ses vitres pare-balles, bien que séduisants pour leur robustesse, posent un problème majeur en Europe. Ces caractéristiques augmentent considérablement les risques de blessures graves pour les piétons et cyclistes en cas de collision.
Avec un poids pouvant atteindre 3 100 kg, le Cybertruck dépasse les limites imposées par les permis de conduire de catégorie B dans la plupart des pays européens. En comparaison, les pick-ups européens homologués respectent des seuils bien inférieurs, facilitant leur utilisation sur les routes. Ce poids important complique également le freinage et aggrave les impacts potentiels, des éléments incompatibles avec les standards de sécurité européens.
Une réglementation stricte pour protéger les usagers
L’Union européenne impose des standards très stricts pour l’homologation des véhicules, notamment en ce qui concerne :
- La protection des piétons : Les véhicules doivent être équipés de zones déformables capables d’absorber l’énergie d’un impact. Le Cybertruck, avec sa structure rigide, n’intègre pas ces technologies.
- La visibilité : Les systèmes d’éclairage et de signalisation doivent répondre à des critères spécifiques. Les phares et clignotants du Cybertruck, conçus pour les routes américaines, nécessitent des ajustements.
- Les émissions sonores : Les véhicules électriques doivent émettre un son artificiel pour avertir les piétons, une obligation encore absente sur certains modèles américains.
Le Cybertruck en Europe : entre fascination et controverse
Le Cybertruck a été présenté comme un véhicule révolutionnaire lors de son lancement par Tesla. Ses spécifications, pensées pour un marché américain, le rendent difficilement compatible avec les attentes européennes. Exposé lors du Salon de l’Auto de Bruxelles, il a suscité une curiosité certaine, mais son absence d’homologation empêche toute commercialisation officielle sur le continent européen.
Pour rendre le Cybertruck compatible avec les réglementations européennes, Tesla devrait repenser entièrement certains aspects du véhicule, notamment la structure de sa carrosserie et ses systèmes de sécurité. Ces ajustements, bien qu’essentiels, pourraient nuire à l’identité unique du modèle et augmenter considérablement ses coûts de production.
Comparaison entre normes américaines et européennes
Critères | Normes américaines | Normes européennes |
---|---|---|
Protection des piétons | Non obligatoire | Zones déformables obligatoires |
Poids maximal permis | Aucune restriction | Limite pour permis B : 2 500 kg |
Signalisation lumineuse | Plus flexible | Normes strictes |
Homologation globale | Conception pour marché local | Conformité requise pour chaque pays |
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En Europe la limitation du PTRA pour le permis B c est 3T500 et pas 2T500
Pas très sérieux votre article…