À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, la ZFE de Lyon imposera de nouvelles restrictions. Les véhicules Crit’Air 3 seront interdits, impactant significativement le parc automobile de la métropole.
Un tournant historique à Lyon
La Zone à Faible Émission (ZFE) de Lyon franchira une nouvelle étape décisive en 2025. Après avoir déjà banni les véhicules Crit’Air 4 et supérieurs, elle étendra cette interdiction aux véhicules Crit’Air 3. Cela signifie qu’environ un quart du parc automobile de la métropole ne pourra plus circuler dans cette zone. L’Insee estime dans sa note du 16 juillet 2024 que 60 000 véhicules supplémentaires seront touchés par cette interdiction, soit 30 % du parc.
La décision d’interdire les véhicules Crit’Air 3 aura des répercussions inégales selon les quartiers et les classes sociales. Les territoires à faibles revenus seront les plus affectés, augmentant les inégalités existantes. L’étude de l’Insee montre que plus d’un tiers des véhicules de Vénissieux, où le niveau de vie est bas, seront interdits. Cette mesure pose un réel défi pour les collectivités locales, qui devront trouver des solutions pour aider les propriétaires de véhicules modestes à changer de voiture ou à adopter d’autres modes de transport. Les familles avec enfants, qui dépendent souvent de leur voiture pour les trajets quotidiens, seront particulièrement touchées par cette nouvelle restriction.
Un impact fort sur les déplacements professionnels
La ZFE de Lyon impactera également les trajets domicile-travail de nombreux actifs. Près de 50 % des actifs utilisant une voiture pour aller travailler habitent avec des enfants, rendant la voiture indispensable pour déposer ou récupérer les enfants. Environ 65 000 personnes travaillent dans la ZFE et utilisent majoritairement des véhicules pour leurs déplacements. L’Insee souligne que cette interdiction compliquera la vie quotidienne des travailleurs, surtout ceux des professions intermédiaires et des ouvriers, qui utilisent la voiture dans des proportions élevées. Les alternatives de transport devront être renforcées pour compenser cette perte de mobilité.
Face aux défis posés par cette interdiction, la Métropole de Lyon devra proposer des solutions adaptées. Des dérogations pour les petits rouleurs et des aides pour le changement de véhicule sont envisagées. Cependant, la transition vers une mobilité plus durable demandera des efforts concertés de la part des autorités et des citoyens. La qualité de l’air s’améliorera probablement, mais il est très important d’accompagner les plus vulnérables pour éviter de creuser les inégalités sociales.
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