Le calendrier obligatoire des ZFE a une nouvelle fois été modifié. Avec la généralisation des ZFE à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, l’interdiction des moteurs Crit’Air 3, initialement prévue dès le 1ᵉʳ janvier 2025, ne sera finalement effective que dans deux grandes villes françaises. L’annonce a été faite par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, le mardi 19 mars 2024.
L’interdiction des Crit’Air 3 sera maintenue pour Paris et Lyon en 2025
Cette annonce arrive comme une bonne nouvelle pour de nombreux automobilistes qui roulent avec un moteur Crit’Air 3, mais pas pour ceux qui habitent en région parisienne ou proche de Lyon. Dès le 1er janvier 2025, ces deux grandes villes interdiront tous les moteurs essence immatriculés avant 2006, et tous les véhicules diesel mis en circulation avant 2011. Plus de 1,55 million d’automobilistes sont concernés si l’on fait le cumul entre les véhicules étiquetés Crit’Air 3-4-5. Parmi eux, 1,3 million se situent en région parisienne. « Chaque année, la pollution aux particules fines et aux oxydes d’azote est responsable de 47 000 morts », rappelle Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.
Pas de sanction avant 2026
Paris et Lyon ont été les mauvais élèves, ce qui a amené le Conseil d’État à condamner l’État à une amende de 10 millions d’euros pour non-respect des critères européens relatifs à la qualité de l’air dans les grandes villes. « Les métropoles du Grand Paris et de Lyon… leurs émissions de particules fines sont désormais satisfaisantes, mais celles de dioxyde d’azote y restent trop élevées », a constaté le ministre de la Transition écologique. Autant dire qu’un retour en arrière paraît peu envisageable.
L’ambition du gouvernement pour faire respecter la réglementation des ZFE bute néanmoins sur une réalité technique : l’absence de radars automatiques. Aucune ville française n’en dispose, ce qui ne leur permet pas de faire respecter les ZFE, ni de sanctionner les automobilistes. « Le gouvernement vise désormais début 2026 pour l’homologation par l’État des radars », a annoncé Christophe Béchu. Autrement dit, et jusqu’à cette date, les autorités locales privilégieront les contrôles ponctuels avec une approche qui se veut avant tout pédagogique.
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