Tesla trainé en justice par ces conducteurs mécontents

Des propriétaires de Tesla en France attaquent la marque en justice.

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Tesla trainé en justice par ces conducteurs mécontents
Tesla trainé en justice par ces conducteurs mécontents | L'Automobiliste

Des propriétaires français de véhicules Tesla ont décidé de se lancer dans une bataille judiciaire contre Tesla France et sa maison mère américaine. L’affaire, dévoilée par les médias le mercredi 11 juin 2025, est présentée devant le tribunal des affaires économiques de Paris. Les plaignants reprochent à la marque les retombées négatives liées à l’image publique d’Elon Musk qui affectent la valeur et la réputation de leurs voitures.

Un cadre légal bien particulier

Environ dix assignations vont être déposées par ces clients mécontents, aidés par le cabinet GKA. Les avocats Patrick Klugman et Ivan Terel se réfèrent à un article du Code civil qui garantit une jouissance paisible du bien vendu. Selon Maître Terel, « le vendeur doit garantir à l’acquéreur la jouissance paisible du bien cédé ». Ce dossier soulève une question inédite : est-ce qu’un acheteur peut perdre la jouissance de son bien à cause du comportement public du dirigeant de la marque ?

Les raisons de cette démarche sont multiples. Les clients déplorent que l’image de Tesla se soit dégradée à cause des frasques d’Elon Musk, comme son soutien à Donald Trump et ses altercations sur les réseaux sociaux. Ces événements ont influencé la baisse des cours de Tesla, suscitant des inquiétudes chez les propriétaires quant à la revente et à la valeur résiduelle de leurs véhicules.

Témoignages et incidents signalés

Les propriétaires impactés avaient opté pour des modèles comme la Tesla Model 3 ou la Model Y grâce à leurs atouts techniques et leur dimension écologique. Mais, aujourd’hui, ils se sentent étiquetés, qualifiant leurs voitures de « repoussoirs politiques » ou encore de « totems d’extrême droite », d’après Patrick Klugman. Des cas de vandalisme croissant contre Tesla ont aussi été rapportés, par exemple la peinture d’une croix gammée sur un véhicule, ce qui renforce le sentiment d’insécurité chez ces propriétaires.

En France, divers incidents isolés ont été recensés, touchant surtout les grandes villes.

Les demandes des plaignants

Face à cette situation, les clients souhaitent résilier leurs contrats de leasing et récupérer les mensualités déjà versées. Ils demandent également des dommages et intérêts pour les véhicules qui ont subi du vandalisme, espérant obtenir réparation financière pour les désagréments rencontrés avant la fin de l’année.

Cependant, montrer que la valeur de revente de leur véhicule a diminué ne sera pas une mince affaire, car plusieurs éléments influent naturellement sur la dépréciation d’une voiture, notamment la chute de 27% des ventes de Tesla en France.

Les réactions manquantes et la suite des événements

Malgré l’intérêt médiatique que suscite cette affaire, Tesla France n’a pas encore réagi aux sollicitations du journal Le Parisien pour commenter ces allégations. Pendant ce temps, le cabinet GKA incite d’autres propriétaires déçus à se joindre à l’action collective.

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